une anecdote sanglante

D'où est tiré cet extrait?

On voit par ce récit le plaisir du rasage au coupe-chou

L’argent n’a pas d’odeur, mais qu’en est-il du coupe chou ?

À mon sens, cet extrait décrit très bien ce qui, outre la sensation, le rituel et tout ce que l’on aime dans le rasoir au sabre, parachève le tout : l’histoire. J’aime mes lames anciennes, car le passé se mêle intimement au quotidien. Cet homme retrouve dans ces lames l’adrénaline et la victoire portée par ses lames, plus martiales, disons. Ce passé est pour lui simplement plus tangible.

Par ailleurs, ce rapport aux armes, à la violence et à la mort accentue le plaisir viril du toilettage, et dans une certaine mesure sa dimension sensuelle.

Très joli texte, où tout est dit, en fin de compte.

Alors là, on tape dans l'interprétation littéraire de haut vol!!!
En tous cas, Charlie, merci pour le partage!
Moi, me raser avec les rasoirs d'un mec que j'ai tué au préalable, je sais pas.???
Cela appartient à un autre âge, et je ne sais pas à quoi on pourrait comparer la sensation décrite.

Tcharpé a écrit:

Moi, me raser avec les rasoirs d'un mec que j'ai tué au préalable, je sais pas.???
Cela appartient à un autre âge, et je ne sais pas à quoi on pourrait comparer la sensation décrite.

Ben Sarko avait dit il y a quelques années qu'il pensait à être président tous les jours en se rasant. Comme il avait dit aussi qu'il pendrait Villepin à un croc de boucher je suis sûr qu'il prendrait du plaisir à se raser avec le rasoir d'un adversaire qu'il aurait tué politiquement. Je parle de Sarko mais dans dans tous les parties on se sabre à tout va et qu'on doit y penser et prendre du plaisir en se rasant.

Ariscat a écrit:

Par ailleurs, ce rapport aux armes, à la violence et à la mort accentue le plaisir viril du toilettage, et dans une certaine mesure sa dimension sensuelle.

C'est bien dit mais ça reste du touchage de nouille quand même

J'ai jamais tellement trouvé que le rasage était un truc viril, ni même sensuel.

Je suis peut être allé loin dans ce à quoi le texte me fait penser.

Je te rejoins quand tu dis que le rasage n’est pas un truc viril : en revanche, même sans le « ressentir » lors du rasage, je considère que cette façon de se raser et, par ailleurs, le fait de se caresser le visage d’une lame, reste un luxe masculin.
Ce qui revient sur ce qui fait, à mon avis, l’aspect « sensuel ».

Mes excuses pour le « touchage de nouille » mais, bien que le sens diffère, cela ne permet-il pas d’être en phase avec les trois derniers mots de l’extrait ?

Ariscat a écrit:

et, par ailleurs, le fait de se caresser le visage d’une lame, reste un luxe masculin.

Va dire ça à ma tante

Ariscat a écrit:

Mes excuses pour le « touchage de nouille » mais, bien que le sens diffère, cela ne permet-il pas d’être en phase avec les trois derniers mots de l’extrait ?

En effet d'ailleurs je connaissais l'expression "faire le peau" de quelqu'un mais pas "faire la queue".

Vu que les faits se déroulent lors de la bataille d'Austerlitz, j'aurais tendance à penser que l'expression "faire la queue" s’apparente au propos prêté à Robespierre au moment de son exécution .

Tous les cavaliers du premier empire se faisaient des tresses des deux cotés de la tete et derrière afin de se protéger des coups de sabre

Ben voilà!