La question idiote. Comment se passe la rencontre avec le CC. Je ne parle pas de votre premier rasage, de l'idée de se raser au CC. Mais bien de la rencontre avec chacun des CC que vous avez croisez?
Parce qu'au dela de l'objet, il y a presque un respect, une tolérance, une complicité qui se crée au fil du temps.
Voila un peu comment cela peut se passer.
Le cc, c'est objet tranchant élégant, sobre, parfois kitch, tout le monde le connais, bcp le pense désuet, inutille à l'heure du 25 lames vibrants pour plus de sensation sur le poil.... C'est pouquoi il est souvent oublié dans un coin, vestige d'un passé plus ou moins prestigieux, attendant une renaissance, et espérant que son "oubli" ne soit que temporaire.
Parfois le temps, les petites bêtes ont fait des dégats, mais des fois, les affres de Chronos ont épargnés le compagnon d'un homme.
Ce compagnons, ont peut le croiser à divers endroits, souvent par un beau dimanche ensoleillé sur le coin d'une rue lors d'un vide grenier, d'un bric à brac, du truc special puce. Il est dans une caisse au milieux de tas d'autres vieilles choses oubliés et sans intérêts pour le vulgus pekum. D'ailleurs, le coupe chou, dans sa boite, ou nu, non protégé, à la vue de tous, n'intéressera pas le badaud, mais seulement le curieux ou l'expert qui repartira avec pour une poignée d'euros, faisant du coup trois heureux. (le vendeur qui se débarrasse, l'acheteur qui a un nouveau compagnon à chérir, le coupe chou qui va avoir une nouvelle naissance.)
Cette rencontre peut aussi se faire au détour du monde virtuel, sur une "baie" bien connu, ou dans un coin plus ou moins bon. La rencontre se passe par écran interposé. C'est moins charnelle, mais il y a un autre plaisir, l'attente, le stress d'obtenir le bien désiré. Le stress de le voir se perdre dans les mains des services postaux.
Il y aussi les rencontres multiples. Celles ou une quantités d'amis fidèles rasant, se trouvent entreprosé dans un coin, abandonné et que quelqu'un ressort et sachant que vous êtes un bricoleur, amateur et utilisateur vous les amènes pour bon soin. Souvent l'archéologue amateur qui a mis au jour ces objets rouillés, s'en moque et vous les offres gracieusement contre une bière ou autre breuvages plus ou moins alcoolisés.
Une fois le premier contact, la rencontre, le premier frisson passé. Ce frisson qui a fait que l'on s'est intéressé à l'objet inanimé. Il y a la phase d'adoption.
Le nouvel arrivant est chez vous, parfois propre comme un sous neuf, parfois miteux, parfois presque lépreux. Mais vous lui trouvez un petit quelque chose, un petit truc en plus qui fait que vous l'avez amené chez vous. Vous commencez gentiment par le débarbouiller un peu, vous le nettoyez, lui faite passer une petite désinfection d'usage (ou ne sait pas ou ce nouveau camarade a traîné, peut être que des "nuits folles" ont laissés des indésirables sur sa surface et nous ne voulons que le meilleurs de son passé.
Une fois plus "présentables", vous vous intéressez un peu à sa garde robe . Sa livrée est elle propre, ou mérite telle qu'on lui taille un nouvel écrin. Si chronos et les petits animaux sont passés par là, vous le démonterez avec tendresse, sans le brusquer. Vous choisirez votre plus beau tissu (bon d'accord, bois, corne, g10...), celui qui ira le mieux à votre nouveau protégé. Vous lui dessinez les lignes, mettez en forme avec joie et plaisir en imaginant le résultat forcément parfait. une fois fini vous le rhabillez. Après cela vous vous occupez de lui rendre son sublime tranchant, avec douceur et presque tendresse, vous l'accompagnez vers ou vous le désirez. Parfois conciliant, parfois récalcitrant, le compagnon sais se faire désirer. Il ne vous révélera pas sa beauté et sa douceur si facilement. Vous vous habituez à l'avoir avec vous, dans votre main, les allez retour sur les pierres de plus en plus douce et fine se multiplient. Le fil est maintenant propre, "
et brille autant que le miroir d'un bordel". Il est prés pour le travail de la douceur, les pâtes, le cuir.... Toujours avec tendresse, jamais vous ne le brusquez.
Après de longues heures passez ensemble vous êtes enfin prêt tous les deux pour la renaissance et la vrai rencontre.
Le premier rasage ou le cc reprend réellement vie. Après le rituel d'usage, vous être enfin prêt, un peu hésitant, le travail commun a t'il était fructueux, la re naissance va t'elle bien se passer, ou va t'il être boudeur et me laisser un gout "brûlant" sur la peau?
La main un peu hésitante mais non tremblante le tranchant s'approche de votre peau, et là c'est l'extase, l'apothéose, la rencontre est positive pour tous les deux, le cc vous remercie de vos bon soins, il est heureux, il vibre presque de joie, le rasage se passe sans heurt, dans la douceur et le respect mutuel. Voila ça y est on peut le dire, vous avez un nouveau compagnon, fidèle à vos coté.
Désolé j'ai été un peu long, un peu confus, mais j'espère que la lecture de cette prose horrible vous aura au moins fait sourire