affiloir (article du XIX siècle)

Super cet article, c'est impressionnant tout ce qui à était envisagé pour fabriquer les pâtes à rasoir.

J'étais déjà casse-c... mais là, je sens que je deviens presbyte...

esspic a écrit:

J'étais déjà casse-c... mais là, je sens que je deviens presbyte...

Idem pour moi, mais je crois que c'est l'age mon ami...

Une version braille est demandé pour les anciens du forum.

Pour les non voyants...

Citation :

affiloir arts et met On appelle ainsi un instrument destiné à aviver à dresser ou à faire entièrement disparaître le morfil qui empêche les tranchants obtenus par les rémouleurs au moyen d un repassage sur des meules de grès à grains plus ou moins fins de couper les objets qu on soumet à leur action Pour aviver ce morfil et en même temps pour le dresser on emploie ou les pierres à faux de couleur grise extraites des carrières des environs de la Ferté sous Jouarre ou des fusils espèces de cylindres d acier rayés lon gitudinalement et fort en usage chez les bouchers pour affiler leurs couteaux ce qu ils obtiennent en passant vivement ce cylindre le long de leur tranchant ou comme on le voit depuis quelques années sur nos tables deux petits cylindres d acier d environ trente lignes de longueur et de huit lignes de diamètre cannelés sur leur contour par de nombreux petits cercles tracés de manière à se toucher Ces cylindres placés parallèlement fort près l un de l autre entre les branches de deux X formant un support en fonte roulent librement sur un axe Pour se servir de cet instrument on assujettit le support sur la table avec une main et l on promène de l autre entre les deux cylindres en poussant et en tirant le tranchant de la lame d un couteau alors les arêtes des cannelures enlèvent les petits copeaux de métal et forcent le morfil à rester droit et a présenter un tranchant très vif Pour afliler les rasoirs les scalpels et les autres instruments qui doivent avoir un tranchant très fin on emploie des procédés différents ainsi les couteliers et les graveurs affilent les lancettes et les burins à l aide d un peu d huile d olive sur une variété de schiste coticule appelé pierre du Levant qui nous arrive d Allemagne ou d Asie quant aux bistouris et aux rasoirs ils prennent mieux le fil quand on les passe également avec un pe i d huile sur une pierre de Lorraine dite pierre à rasoir ou schiste des environs de Namur composée de deux couches l une jaune et l autre brune et quand on les promène ensuite sur un cuir préparé à cet effet Le talent est d arriver à enlever les petites bavures métalliques qui constituent le morlil malheureusement ce travail exige un tour de main que la pratique seule peut donner il faut même une telle légèreté qu il n est pas rare de voir les perruquiers obtenir beaucoup mieux le fil que la plupart des couteliers quoi qu il en soit on promène a plat son rasoir sur la pierre en poussant le dos en avant pour le retirer de la même manière en le ramenant à soi et cela en promenant le rasoir en ligne droite ou mieux en lui faisant décrire une espèce d X sur la pierre puis on continue cet affilage avec patience jusqu à ce que le tranchant examiné de face ne présente à I œil aucun point blanc sur toute sa longueur Alors on cherche à donner un fil encore plus fin en passant ce tranchant sur un cuir préparé de manière à en faire un véritable affiloir Les difficultés que l on éprouve pour se procurer de bonnes lames de rasoirs et pour leur donner soi même le fil ont excité le génie des inventeurs qui tour à tour ont proposé une foule de cuirs différents ainsi quelques uns les ont dressés en suivant dans le sens de leur longueur une ligne droite ou à tort concave ce qui tend à arrondir le tranchant du rasoir ou convexe ce qui rend au contraire le tranchant trop faible mais généralement on leur a donné une forme plate et quelquefois à tort courbée Pour construire un bon cuir à rasoir on colle à plat sur une règle en bois de dix huit lignes de largeur une bande d un cuir assez fort on ponce ce cuir et on l enduit avec des pommades ou pâtes qui diffèrent à l infini tantôt elles se composent de tritoxyde de fer mêlé à certaines quantités de potée d étain et de rouge d Angleterre mises en poudre impalpable et délayées à chaud dans du saindoux que 1 on durcit plus ou moins par une addition de suif de mouton tantôt on fait cette pâte comme M Guibert avec de l huile d olive et de l ardoise porphyrisée ou comme M Brouillet avec de la houille mêlée à de la pierre de Lorraine également pulvérisées mélangées avec un huitième de cinabre et mises en pâte aussi avec de l huile mais la composition la plus appréciée par les amateurs fut inventée en 1813 par M licrgofer de Caen elle est formée d un dixième de rouge d Angleterre d un dixième d oxyde de manganèse et de huit dixièmes de carbure de fer ou plombagine le tout réduit en poudre et broyé à la molette avec deux parties en poids de suif ou mieux de blanc de baleine uni à un peu d huile de pied de veau et de savon blanc Quant à nous la composition qui nous a paru la meilleure est la plus simple elle est formée de plombagine calcinée telle qu elle se vend chez M Fichtcmberg rue des Bernardins n 34 seule ou mélangée à de la mine de cobalt et étendue à l aide de quelques gouttes d huile sur un cuir en l y frottant avec le doigt ou avec le dessus d une cuiller d étain quelquefois pour en rendre l usage plus commode M Fich temberg en forme des tablettes en délayant celte poudre dans du saindoux Enfin les paillettes de tritoxyde de fer cristallisé artificiellement en faisant calciner dans un creuset un mélange de sulfate de fer et d hydroehlorate de soude étendues à sec sur le cuir gras ou simplement du rouge d Angleterre porphyrisé avec de l émeri tres fin et du suif de mouton donnent également de très bons résultats Le point le plus essentiel c est de promener méthodiquement le rasoir sur le cuir recouvert de l une de ces pâtes cependant ce tour de main est moins difficile qu on ne le pense surtout si l on se soumet à suivre cette règle posée avec raison par Lenor mand que l on doit terminer l affilage de manière que le morfil imperceptible qui reste au tranchant puisse toujours être appuyé sur la peau ainsi un droitier doit pour affiler son rasoir tenir son cuir de la main gauche y promener ensuite parfaitement à plat son rasoir en y décrivant un X et en le tirant alternativement sept a huit fois le dos et le talon en avant de haut en bas puis de bas en haut et en terminant toujours l affilage après avoir retiré le rasoir de bas en haut tandis qu un gaucher doit arrêter cet affilage après le dernier coup de haut en bas Ici nous bornerons ce que nous avions à dire sur la manière plus économiquement utile qu importante d employer les divers affiloirs cependant n omettons pas d ajouter que l usage du cuir n est pas indispensable pour donner le fil ainsi quelques personnes se servent d une règle de bois blanc polie et poncée avec le plus grand soin d autres d une bande de glace épaisse dépolie recouverte de l une des préparations indiquées et M Andrew Knigtha proposé de se servir d une barre cylindrique d acier poli de trois à cinq pouces de longueur sur quatre lignes de diamètre enduite d un mélange decharbon de paille ctd huile ou mieux suivant M Huntley d une pâte composée d huile et de terre pourrie ou de potée d étain En Fiance on a rejeté les formes cylindriques et donné la forme carrée à ce petit barreau d acier poli J Odolant Desnos

Désolé, google books ne livre pas la ponctuation avec...

Même pas je lis

@ esspic: Tu as raison, c'est plus visible et moins compréhensible.

oups! j'ai vomi dans ma bouche...