SAMEDIINTRODUCTION :
Et puis, nous y sommes. Si tout le forum ne s'est pas déplacé en masse, l'esprit est là, tout comme la passion. La bonne humeur, aussi, même un brin de soleil a fait le déplacement. En ce petit matin il allume la grand place de Jodoigne et nos mines ravies ; un café vient nous réchauffer et raviver les troupes internationales, pendant que les coupe choux viennent peu à peu, de ci de là, éclairer les tables d'exposition de leurs larges sourires. Les artistes sont là, des lames majestueuses de Jean-Charles, bordées de superbes blaireaux pour lesquels votre serviteur a d'ailleurs eu la faiblesse (et le bonheur) de craquer, aux scuttles de Vic et leurs splendides finitions. L'homme de plume, Pascal, dont l’opuscule visitant notre cher coupe chou de long en large fait déjà référence dans nos rangs. Les anciens ont fait la route, le Ded en tête, Richpa et son incroyable flottille rutilante, Esspic et sa sagesse modeste, Bébert et sa coticule magique ; Ghoz attend de pied ferme qui veut se faire raser, dans ce magnifique fauteuil qu'il a fait venir tout exprès. Thaeris aussi, présentant ses splendides « vieilleries »... Petit à petit, les visages défilent, donnant chair aux avatars croisés sur la toile : Squelettor, Turambar, Clem 27, Bolen, Cheesegeek, Praetorian, Oji-San, TomiBoy... Le Coupe Chou Club, en vrai, avec un condensé de cette passion commune, de cet esprit gentleman, cow boy, coloré aux vents des nations présentes, de cette envie de partager trucs et autres bidules sur le fil. Le Ded, pére de notre cher Coupe Chou Club, fait son entrée en toute bonhomie. Et puis il y a tous les autres, acteurs, curieux, tous soudés autour d'un même acier ; seul les absents ont tort après tout, mais qu'ils soient salués eux aussi. C'est parti, pour tout un week-end. Carnet de route.
Un peu d'ambiance d'abord :
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Les Barbettes, équipe de choc et de charme aux petits soins pour nous durant tout le week-end : un ENORME merci à elles !
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Les retrouvailles (ici J-Charles et Pascal)
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Et puis des rasoirs...
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Encore des rasoirs...
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toujours plus de rasoirs !
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Un esspic et mini-lui ont fait le déplacement : c'est donc vrai, il existe !
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Des stars de la plume ont dédicacé à leur fans en délire leur best-seller (merci Pascal ! )
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Côté panse, nous ne nous sommes pas non plus laissé aller, les belges savent recevoir !
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En bon patriarche, le Ded sait montrer à ses brebis le chemin de la terre Promise...
Mais il ne faut pas croire, ça a bossé sec aussi ! La preuve en images :
RICHPA – DORURE :
Nos coupe-chou et l'or, c'est un peu comparable à cette histoire d'amour entre la photographie et la couleur... parfois trop abondante, pas forcément utile à l'usage, mais fier écrin au labeur de l'artisan. En spécialiste de la dorure et amoureux de cette finition de choix, Richpa est venu présenter son remarquable travail d’électrolyse. Une technique simple assure-t-il, avec force démonstration à l'appui. Même si l'on connaît son goût pour les sièges baquets et la vitesse sur un circuit (il faut avoir connu l'ivresse d'un voyage en Richpamobile pour comprendre), là, assis avec la sagesse d'un vieux sage derrière la tablette qui lui tient lieu d'atelier, il n'est plus question de se confronter au chronomètre. Dès que l'on touche au rasoir, l'horloge devient sa plus fidèle allié, le beau geste ne se mesurant pas mais prenant le temps qu'il doit prendre. Sur la table, en bon ordre de marche et rangés comme des soldats avant la bataille, les micromesh de grit 4000 à 12000 côtoient les solutions électrolytiques et autres microfibres, ainsi que quelques potions personnelles du maestro. Entre ses doigts, un Dorko du 3C un peu trop patiné par l'usage retrouve son lustre des premiers jours, sous l’œil brillant de son propriétaire. C'est beau, c'est propre, cela paraît tellement simple... Il suffit de s'y mettre, assure notre pilote !
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RASAGE OHE OHE
Blason a voulu nous régaler d'une de ces prestations multimanuelles dont il a le secret. Un rasage à deux mains, nez vers le bas s'il vous plait, et sur un miroir à peine plus gros que la trogne du plus alsacien des modos ; un résultat auréolé de rouge plus que de succès, qui rappelle un détail non négligeable à qui aurait malheur de l'oublier un peu : dans coupe-chou, il y a « coupe » aussi... Un beau rasage tartare final !
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MATAGE ET RIVETAGE AVEC PASCAL
Les petits nouveaux se sont pressés autour de cet atelier, histoire de percer un peu les mystères de ces fichus rivets que l'on aimerait faire sauter sans dommage à tout coup. Aplanir le rivet, choisir judicieusement LA rondelle qui saura s'ajuster aux chasses, trouver le geste juste qui ne vrillera pas le laiton... Quand Pascal s'y colle, tant sa pédagogie que son expérience rendent la chose tellement facile ! Et pourtant, s'y essayer montre que là aussi, il n'est pas inutile d'être guidé, de s'exercer encore et encore, de s'armer de patience aussi pour avoir un premier résultat probant. Le coupe-chou n'est pas un compagnon facile, et c'est tant mieux, il en gagne d'autant plus de charme !
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LA FORGE AVEC SQUELETTOR ET J-CHARLES
Après être parti faire une sieste en laissant quelques nuages Wallons nous rafraîchir, le soleil est de retour pile poil au rendez-vous pour le lancement de la forge par Jean-Charles et Squelettor. Un moment d'émotion tout de même, pour ce geste auguste qui va enfin se livrer à nous. Pas si courant, finalement, de voir une lame naître ! François donne la première main à une vieille lime, qui peu à peu, sous le marteau, va prendre la forme d'une soie. Jean-Charles prend le relais, échangeant conseils et descriptions de son geste aux apprentis forgerons massés autour de lui, malgré un ciel virant au maussade au dessus de l'enclume. Qu'importe, et malgré quelques gouttes, la bière du cru revigore les troupes, et l'on sent dans l’œil pétillant de certains que l'envie de faire titille, s'insinue, fait son chemin... Au fil du temps, la lime s'étire, se tord, prend forme pour mettre sa robe de lame. Le geste semble se dégrossir – il n'a jamais cessé d'être précis, en fait – le marteau semble plus insistant, donnant vie sous l’œil patient de notre forgeron. A la fin de la journée, les lames commencent à prendre forme, on devine dans les contours de la vieille lime d’origine… Mais chut, la suite est pour demain !
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LA POTERIE AVEC VIC
Lové dans un coin certes, mais pas venu sans le talent qu’on lui connait, l’ami Vic. Sur son tour, ses mains font des merveilles, semblant aptes à dresser des cathédrales d’argile. On sent dans ses doigts la douceur d’un barbier effleurant de la lame la joue du client… Toujours vers le haut, monter comme un tube pour commencer. Et puis, petit à petit, on donne forme à l’objet, par petites touches méticuleuses. Jamais d’à coup, tout paraît une lente continuité, et l’évasement d’un scuttle commence à naître, comme par magie ! Nous n’avons pas pu voir tous les secrets de la cuisson, mais cette première approche offrait un point de vue passionnant sur le geste du potier. Voilà qui donnerait envie de mettre la main à… la terre !
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RASAGE AVEC GHOZ
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le trône qui en imposait, au beau milieu du hall de la magnifique mairie de Jodoigne, n’avait pas été amené là pour rien. C’est qu’il en a vu passer des barbes sous sa lame durant le week-end, ce pauvre Greg. Et il n’a pas ménagé sa peine ! 1,2, 3… 5… 10…15, on ne compte même plus les barbus venus exprès le poil au vent pour passer sous le fil du maestro. En ce samedi, on sent bien que les troupes tournent autour du fauteuil, étrangement les plus téméraires sont les visiteurs qui eux ne se font pas prier. Estelle (Mme JCC) semble fermement décidée à découvrir le rasage elle aussi... Et réclame la joue de son cher et tendre pour sa première plongée dans la pogotonomie. Jean-Charles, lui, paraît un peu moins enthousiasme. Statu quo est trouvé : une joue sera rasée par Ghoz, l'autre restera copieusement poilue pour passer le lendemain sous le fil de madame. Tout un programme !
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LA SOIREE :
Et bien non, vous n’en saurez rien, il fallait en être pour comprendre toute la gentillesse, la simplicité, et la somme de travail mis bout à bout pour nous accueillir par Greg et Evelyn, assistés avec autant de charme que d’efficacité par des barbettes tout sourire. Non, vous ne saurez pas combien ils étaient succulents, ces petits plats, du cochon de lait aux légumes préparés avec amour, des chicons nationaux au gratin « presque » dauphinois. Non, nous ne vous en dirons pas plus sur l’ambiance gaillarde et fraternelle qui s’est bien vite installée autour de la table, comme si nous étions tous frères d’armes. Pas plus que nous ne pourrons vous narrer comme le vin était savoureux et réchauffait les cœurs en cette fraîche soirée de fin d’été, à quel point le Perrier piquait, et combien les rires sont montés en force durant la soirée. Vous n’aurez pas idée des saveurs cajolantes de la Teurgoule de Madame Le Ded, un baiser de cannelle sur une joue de riz moelleux… Nous étions bien, sous cette vaste tonnelle tendue avec amour dans le fabuleux jardin de nos hôtes, comme pour nous bercer toute la nuit; le verbe était haut presque sous les étoiles, à la lumière de guirlandes qui donnait des airs de noël païen à nos ripailles… Non, pour savoir tout cela, pour la sentir vibrer cette fibre coupe choutesque, il faudra venir la prochaine fois, car il en vaut la peine, ô oui, ce voyage-là : que la route mène à Jodoigne, chez J-Charles pour la suivante, ou même à Tombouctou, je défie quiconque de ne pas en repartir avec la larme à l’œil de cette satanée convention !
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DIMANCHECONFERENCE COTICULE AVEC BART ET WHIM :
On l’aime notre jolie pierre laiteuse. Et cela tombe bien, car ce dimanche matin promet d’être studieux. On attaque fort en effet avec une conférence de Bart sur la précieuse, dont il nous relate tous les secrets et les caractéristiques d’exploitation. De la Lattneuse à la Grosse Blanche, en passant par la Grosse Jaune et la Veinette, ou encore la Dressante (au Bleu ou non), il fait baver plus d’un coupe chouteux cette sacrée schiste de Vielsam. Riche en grenat, toutes n’ont cependant pas les mêmes caractéristiques, la même teneur en grains, ni le même rendu sous la lame de notre rasoir à l’affûtage selon la veine dont elle provienne. Certaines seront par exemple plus lentes mais pourront proposer un rendu à contrario plus homogène sur le fil, ce point n’en faisant donc pas un avantage mais bien une caractéristique seulement. C’est peut-être (sans doute) là ce qui fait leur richesse, et leur universalité dans nos rotations caillouteuses. Nous avons donc pu visiter en détail ces pierres, au travers de l’expertise de Bart et sous la traduction avisée de Whim ; un grand moment de technicité, qui a réussi l’exploit, non des moindres au demeurant, de clouer le bec à toutes les troupes réunies (à l’exception d’une éminence grise du forum que nous ne nommerons pas, mais qui n’a retrouvé le chemin de la salle que vers 14 h 30 du matin… ). Et qui aura vu Bart aiguiser avec nonchalance un Opinel jusqu’à le rendre shave ready en quelques minutes sous nos regards éberlués aura compris qu’indubitablement, il sait ce dont il parle ! Pourtant lui aussi rappelle que quelle que soit la lame, c’est bien souvent et avant tout l’application et la persévérance qui donneront les meilleurs résultats. Note est prise.
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LES BOITES EN CARTONS AVEC BBR
Elles sont souvent hors d’âge, ces petites boites qui entourent nos précieux. Surtout si elles ont été traînées avec rudesse, de combles en vide-greniers, de générations en générations et sans guère plus de ménagement que les engins rouillés que l’on retrouve souvent à l’intérieur. Or si l’on prend soin de nos rasoirs, pourquoi pas leur donner un nouvel écrin à leur mesure ? C’est ce qu’a proposé de montrer Bbr, avec la faconde didactique qu’on lui connaît. Tel un bateleur de foire, il a su attirer les regards vers son bricolage maison dont les résultats sont ma foi, tout à fait prometteurs (voir sur le forum). Pas besoin d’être sorti de la cuisse de Jupiter, ni même de celle plus modeste de Bbr pour cette réalisation-là. Encore fallait-il avoir la curiosité de se pencher dessus, et de trouver le mode d'emploi. Juste un peu de minutie, quelques outils, un peu d’ingéniosité et la chose prend forme. On pourra utiliser du carton épais, mais selon l’artiste celui des boites de biscuits pourrait aussi convenir… Rien ne se perd, et quand on l’a vu manger ses Spéculoos , on comprend aisément qu’il doit avoir du stock ! Un gabarit en bois comme plioir, du papier cuir pour border l’intérieur de cette « boîte dans une boîte », quelques mesures, un crayon, deux mains pas trop engourdies, de la colle vinylique, des serres joints, un Bbr (mais ça coûte plus cher, l’espèce étant protégée et ne se trouvant qu’en fronton maritime atlantique), pour les plus malhabiles : il n’en faut guère plus pour donner à nos chères lames un nouvel écrin enfin à la mesure de leur jeunesse retrouvée !
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LE RASAGE AVEC GHOZ
Le dimanche, un frisson dans l'assemblée... Selon d'aucun, Richard Stallman serait dans la foule; d’ailleurs les caméras de RTL, sans doute à l’affut d’un scoop tranchant, ne ratent pas l’occasion. Il n'en faudra guère plus pour que notre convention Internationale 2014 ne se retrouve au JT Belge : oui monsieur ! Mais en attendant, à Jodoigne, il ne se murmure que ce monsieur rasé de frais qui s’extraie ensuite presque discrètement, cerné de toute part par son unique progéniture vibrionante, pourrait être Esspic. Une information que nous ne vous livrons qu’au conditionnel, nos informateurs n’ayant pas pu à ce jour confirmer avec certitude. Mais il en est d’autres illustres à être passés avec bonheur sous la patte de notre barbier à la légendaire bonhomie. Pour ne citer qu’eux, on pourra avancer les noms du Ded, à tout seigneur tout honneur, mais aussi Thaéris, Mr Coupe Chou également (Bolen, qui pour une première aura été dignement célébré) ; votre serviteur ne s'est pas fait prier non plus, même si je ne faisais pas le malin au premier abord de la lame. Mais quelle douceur, que glisse... Un petit moment de paradis, et les conseils de Ghoz m'ont offert par la suite des rasages en nette progression qui plus est : what esle? J-Charles, lui, est passé deux fois. La première en toute sérénité, savourant l’expertise de Greg. La seconde un peu moins décontractée, puisque la dite patte experte guidait celle complètement profane de Mme JCC, Estelle, pour un premier rasage réussi avec un certain brio : une seule estafilade, on a vu pire ! Peut-être auront nous une barbière en 2016, qui sait?
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LA FORGE AVEC J-CHARLES ET SQUELETTOR
Ils s’y sont remis les deux artistes ; ça a joué ferme du marteau en ce dimanche sur la grand place, où la forge donnait ses flammes sous un ciel nettement plus clément que la veille en fin d’après-midi. Martelage, trempe, usinage… Elle est bien loin la lime des débuts, et la chose commence furieusement à prendre la forme d’un kamisori. Deux en l’occurrence, les compères forgeant chacun le sien. Même si l’emplacement soumis aux quatre vents n’est sans doute pas idéal, loin s’en faut, on voit bien que le geste ne va pas de soi, que la naissance d’une lame s’opère dans la sueur et la patience quoi qu'il en soit. Et puis, survient enfin le petit monstre, presque prêt à vous raser une joue pour peu qu’on lui accorde « un peu » de soin encore, afin de lui tirer le fil… Une venue au monde célébrée avec force bière en main d’ailleurs : voir ainsi s’évertuer les artisans, ingurgiter toutes ces nouvelles données qui pour beaucoup auront été une découverte, mais aussi la proximité de la forge, ça donne chaud dame ! Au final, le JC-zori et le Squeletto-zori auront été remis en test à Greg. Quid des lames jodoignaises ? La suite au prochain épisode…
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VOILA, C’EST FINI…
Et puis… Et puis ce fût fini. Nom de Zeus que ça passe vite. En ce milieu d’après-midi, il fallut bien se rendre à l’évidence : les ateliers étaient pliés, les tables se dégarnissaient, voilà qui commençait furieusement à sentir le retour… C’est bien court 48 heures, mais que ce fût bon ! Le temps d’un passage de témoin entre Greg et J-Charles, il ne reste plus désormais qu’à reprendre la route du retour, en attendant la prochaine. Rendez-vous est pris, et en 2016, cap sur la Saône-et-Loire, en espérant vous voir encore plus nombreux !