charlie48horlogerie
Nombre de messages : 8583 Age : 50 Localisation : Les 400 coups Date d'inscription : 13/06/2010
| Sujet: assiette illustrée "le perruquier" Mer 20 Avr 2016 - 11:16 | |
| Avant la Révolution, on va chez le perruquier pour s’y informer, se faire frisotter et coiffer comme l’écrit P.-F. Tissot (1768-1854 et qui a donc 21 ans en 1789) dans Les Français peints par eux-mêmes (tomes édités entre 1840 et 1842) : « Les cheveux d’un jeune homme du temps, relevés à racines droites sur son front, couronnaient sa tête par un toupet crêpé, pommadé, poudré à frimas, et accompagné de deux rangs de boucles circulaires qui rejoignaient la queue enfermée dans un ruban de soie noire. Cette modeleperruquierassiettegieninterieur300lm exigeait des papillotes deux fois par semaine avec frisure complète, opération fort longue, pendant laquelle jeunes et vieux, grands et petits, prenaient un singulier plaisir à écouter les nouvelles dont les artistes en perruques étaient toujours abondamment pourvus. » Les petits-maîtres du XIXe siècle y apprécient en plus la lecture des journaux et des derniers ouvrages à la mode qu'ils trouvent chez leur coiffeur (il est question de cela dans un passage de l'article sur Le gommeux). Quant aux cheveux frisés, ils sont une des marques du petit maître. Ils sont très à la mode, et ceci pendant tous les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. De nombreuses images du XIXe représentent des hommes se faisant mettre des papillotes dans les cheveux par leur amie ou un coiffeur : les jeunes comme les vieux (voir l'article Boucles, macarons et papillote). Quant à l’expression « poudrer à frimas » employée dans la citation, cela consiste à lancer la poudre en l’air avec une houppe pour qu’elle retombe uniformément sur les cheveux, en ayant pris la précaution préalable de couvrir la personne d’un drap et de lui faire tenir un masque devant son visage. La coiffure est une affaire sérieuse dans la France de la mode. Depuis l'Antiquité on la porte tantôt longue, tantôt courte. Au Moyen-âge, chez les hommes, la mode est pendant un temps aux cheveux longs ; puis le clergé les impose courts ; avant qu'ils reviennent à l'état précédent et parcourent ainsi les XVIIe et XVIIIe siècles avant d'être coupés à nouveau au XIXe (ou plutôt à partir de la toute fin du XVIIIe). Mais les boucles restent d'actualité dans les deux cas. La tendance des cheveux bouclés oblige certains à se faire deux fois par semaine des frisures ; quand ils ne portent pas tout simplement une perruque frisottée. |
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