Ariscat
Nombre de messages : 169 Age : 34 Localisation : Colmar (Alsace) Date d'inscription : 22/03/2016
| Sujet: Des eaux à Paris Mar 13 Sep 2016 - 14:51 | |
| Bonjour Messieurs, et éventuelles Mesdames,Lors de certains récents sur les eaux de Cologne, j’ai eu l’envie de m’y mettre également. Le souci initial étant ma totale méconnaissance du milieu de la parfumerie. J’ai donc commencé par une prospection en ligne, en ciblant les marques me plaisant pour leurs histoires et vision de la parfumerie (oublions les marques axées mode qui se mettent au parfum en profitant de leur nom, préférons les marques anciennes…), et en listant les fragrances m’attirant. Puis j’ai commencé à tester, comme me l’a conseillé Cabarfeidh, de façon empirique. Je remercie au passage mes parents, qui m’ont appris avoir un flacon de 4711 de 200 ml quasiment plein, et ayant appartenu à ma grand-mère paternelle. Mon père me l’a très gentiment offert, et j’ai eu le plaisir de découvrir ainsi cette fragrance mythique. Arrivée à l’issu d’une première série d’essais, il me restant de trop grand noms de la parfumerie à découvrir pour m’arrêter là. En effet, l’Alsace étant fort mal distribuée de manière générale, j’ai choisi d’aller une journée sur Paris, carte de la ville et liste de boutiques à la main, découvrir ce qui m’était inaccessible près du Rhin. J’y ai testé 42 fragrances supplémentaires (grandement aidé par des grains de café), amenant le nombre de « parfums » essayés à un peu plus de 100, et suis revenu avec 4 flacons. Pour ma compagne (moins parfum que moi et ne m’ayant pas accompagné sur Paris), l’Eau de Cologne d’Astier de Villatte, que j’envisageais également pour moi. Vive et aromatique, elle a la particularité, sur la peau de ma compagne, de commencer sur une lavande qui s’estompe sur des agrumes et du romarin, alors que sur ma peau, les agrumes laissent progressivement place à la lavande. Pour moi, trois flacon pour une rotation sur l’année : – Pour l’été : Eau de Cologne Impériale de Guerlain, pour avoir tester quelques de ce type si je considère que l’Extra Vieille de Roger & Gallet est la plus fraiche, je trouve celle-ci plus subtile, plus noble, peut être. Je voulais une Cologne, celle-ci, pour moi, représente la grandeur de la France du XIXe. – Pour l’automne et le début de l’hiver : Blenheim Bouquet de Penhaligon’s, un très grand coup de cœur, un mariage citron–pin divin, simple superbe. Incisif et boisé, raffiné et sans note de cœur, à mon sens l’élégance anglaise. – Pour la fin de l’hiver et le printemps : Lavande Impériale de la Santa Maria Novella. Je voulais une lavande, celle-ci est la plus pure et fine que j’ai testé. Je voulais une maison avec une histoire, que choisir d’autre qu’une officine dont la naissance remonte à 1221 ? Pour clore la trinité éclectique que je cherchais à obtenir, celle-ci est la fraicheur italienne. Pour les amoureux des boutiques, je vous fait une petite description de mes lieux d’achat, que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir. Je n’ai pas pour habitude de prendre des photos, aussi vous devrez vous contenter de ces quelques lignes. - Les boutiques:
– Astier de Villatte, 173 rue Saint Honoré : Une petite et étroite boutique emplie de porcelaine blanche (leur secteur de prédilection, sauf erreur de ma part) avec, sur une étagère près du comptoir, leurs eaux exposées. C’est le seul endroit où j’ai été ou j’ai eu besoin de café, et où il n’y en avait pas. Par un heureux concours de circonstances, une vendeuse a toutefois eu la gentillesse de mettre à ma disposition un cocktail glacé et caféiné qu’elle venait de se faire. Un grand merci à elle. – Guerlain, 68 Avenue des Champs-Elysées : Autant le dire tout de suite, ce n’était pas la boutique la plus intimiste que j’ai visitée. D’ailleurs, cette boutique n’était initialement pas prévue sur mon itinéraire et c’est en passant devant, et attirée par les flacons aux abeilles dorés et incolores que je voyais s’étaler sur les étagère que j’y suis allé. La maison appartenait avant à la famille Guerlain et des travaux, qui auront duré deux ans, auront permis d’aménager les lieux. J’ai eu le plaisir d’avoir une visite des lieux après mon achat : un rez-de-chaussée orné de 17 sortes de marbres, un étage tapissé d’osier tressé selon les motifs du dôme des flacons aux abeilles (inspirés par le somment de la tour de la place Vendôme)… Le lieu est majestueux. Pour l’anecdote, j’ai appris que suite à ces longs travaux, ils ont sorti un parfum dont le flacon s’inspire d’une carapace de tortue. À noter qu’il ne proposent pas de languettes pour essayer leurs fragrances, mais mettent à disposition des cloches (de porcelaine ?) reprenant à nouveau les motifs du dôme, et permettant de sentir plus aisément les notes de cœur et de base des parfums. Et sans l’odeur du papier, qui plus est. – Penhaligon’s, 209 Rue Saint Honoré : Une petite boutique tamisée, des meubles en bois sombre et, au fond, un barbier. Les échantillons sont rangés dans une rangée de petits tiroirs d’un meuble en bois. L’ambiance est élégante, masculine, anglaise. – Amin Kader, 1 rue de la Paix : La boutique vendant des habits et des parfums de la Santa Maria Novella. Derrière les trois petites arches symétriques s’ouvre une pièce décorée de peintures italiennes et dont les murs sont en pierre de taille. Il aura fallu 6 années pour préparer les lieux (de quoi faire pâlir les tortues de Guerlain) et si la boutique de Penhaligon’s nous emmène en Angleterre, l’on se retrouve ici dans une parcelle de Florence. Les lieux sont simples et enchantant.
Voilà, j’espère que ce petit partage vous aura plu. Dans la foulée, je souhaite adresser mes remerciements à la boutique Jovoy, au 4 Rue de Castiglione, où l’accueil y fut très chaleureux et agréable. Je suppose que vous aurez bien mérité une petite photo de ma rotation d’eaux de Cologne et de toilette : Amitiés, Ariscat. |
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Cabarfeidh
Nombre de messages : 11943 Age : 67 Localisation : Paris 7ème -GEO Date d'inscription : 10/11/2010
| Sujet: Re: Des eaux à Paris Mar 13 Sep 2016 - 18:00 | |
| Trois remarques:
"Blenheim Bouquet" est une eau de toilette, pas une Cologne. Ce fut la fragrance de Sir Winston Churchill. Astier de Villatte fait d'excellentes eaux de Cologne, mais bien trop chères pour ce qu'elles sont, surtout si l'on compare la gamme à la 4711. Dommage. Quant à Guerlain, ce sont les eaux les plus raffinées, mais hélas aussi les plus fugaces...
Quand je parlais d'empirisme, la lavande impériale de SMN en est l'illustration. À titre personnel, je ne la supporte pas alors qu'elle est excellente. Il n'y a donc que la sensation personnelle qui puisse faire le tri parmi les fragrances (sachant qu'elle peut évoluer avec le temps). |
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Ariscat
Nombre de messages : 169 Age : 34 Localisation : Colmar (Alsace) Date d'inscription : 22/03/2016
| Sujet: Re: Des eaux à Paris Mar 13 Sep 2016 - 19:59 | |
| Bonsoir Cabarfeidh,
Pour Blenheim Bouquet, j’ai bien conscience de sa différence par rapport aux autres, mais la fragrance était trop belle pour que je passe à coté. Pour Astier de Villatte, je suis d’accord avec toi : un peu chères. La composition de leur Eau de Cologne m’a toutefois séduit, et correspond bien à ce que ma compagne aime. Enfin, je déplore également la fugacité des eaux de Guerlain, mais je trouve l’Impériale d’une finesse incroyable.
J’ai bien compris ton idée d’empirisme : l’English Lavender de Trumper, que j’ai pu tester, ne me convient pas du tout non plus. C’est pour ça que j’ai senti voire essayé tout ce que j’avais préselectionné. |
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| Sujet: Re: Des eaux à Paris | |
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