J W RAGG

J ai trouvé ça

John & William Ragg, Sheffield.
The company was founded in 1831 by John Ragg and William Ragg in Johnson Street.
However, knife maker Richard Ragg was said to have been a distant ancestor working in Ecclesfield in 1601.
The firm was listed in 1833 as John & William Ragg, razor, scissor, and pen knife manufacturer, Johnson Street (off Nursery Street in the Wicker and near the River Don). In 1839, it started advertising in Sheffield trade directories, utolizing its striking trademark - Napoleon on a rearing horse - combined with the words, "Napoleon", "Paragon", and "Plantaganet".
John Ragg died on 7 December 1851, aged 49. William Gould Ragg, the other partner, played a part in town affairs, serving as an Overseer of the Poor and chairman of the Highway Board. He died on 11 October 1865, aged about 56, at his residence in Broomhill. By the late 1860s, the partners at Ragg's included James Crawshaw Ragg and William Ragg (the former died on 2 July 1887, aged 72.
Throughout the 19th century, the firm operated from its Nursery Street premises, specializing in the razors and scissors. However, it also made "pen knives in every variety". The senior partner in the late 19th century was William Ragg, Broomgrove Road, who died on 5 June 1907, aged 70. After 1907, the firm was located at Nursery Works, Eldon Street, and broadened its products to include other types of knives. In the 1920s, the firm produced safety razors under the trade name 'ROTAX", using their own machinery. Eventually, faster German machines were installed, capable of producing about 15,000 blades a day. Ragg's also manufactured tuning forks.
In 1956 Ragg's moved to Nursery Works, Little London Road, and Norton Hammer, Sheffield. The managers were William Ragg, who had joined in 1896, and his son William Gordon Marriot Ragg. The former died on 7 August 1965, aged 84. In 2010, the firm (after its takeover of William Grant) continues to make professional knives, palette knives, and surgical scalpels as Granton Ragg Ltd, Parkway.

Avec quelques photos



et ceux de cha-wing

1ère et 3ème photos, fabuleuses. Quelle beauté

Magnifiques et tellement propre compte tenu de leur âge.

Voilà une coutellerie pour laquelle j'ai un coup de coeur.





La création de cette coutellerie (coutellerie de table, couteau-pliant, coupe chou, ciseau) fondée par John Ragg et William Ragg n'est pas clairement établi, 1825 ou 1831 selon les sources mais dont on a quand même pas mal de publicités et brevets indiquant une très belle activité des années 1830 jusqu'à 1907 puis une activité manufacturière à la qualité moindre jusqu'en 1950 environ.

Le lieu de fabrication (après 1907 autour de 1920-1930), deux vues différentes :



(on voit même le panneau encore sur la devanture du milieu).

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En 1839, les deux couteliers déposent des marques comme "Napoleon", "Paragon" et "Plantaganet" qui seront associées à leurs plus belles pièces.

Remarques : ils ont aussi été les fabricants de quelques autres marques anglaises et notamment londoniennes (de nécessaires, de coutelleries fines qui ne fabriquaient pas de coupe choux).

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Voici quelques unes de leurs créations qui n'a rien à envier à John Barber, Joseph Rodgers, Joseph Elliot, etc.


(env.1830) chasse plaque laiton + nacre et mitre argent


Avec une très belle décoration fleurie


Nacre as usual


   


Jolie version à 4 lames


Ecaille magnifique.


Couple de chasses nacre dont l'un avec mitre argent.


Une petite série chassée ivoire...

Magnifique !

du même avis que Pascal la 1 et 3 sont terrible !

La même que les copains!!!

pour moi ce sont les 3!!

j'aime la châsse écaille, elle est magnifique!

Pascal13692 a écrit:

1ère et 3ème photos, fabuleuses. Quelle beauté

PArel, rien qu'à les voir on perçoit la qualité de ces rasoirs.

Un petite paire de Napoléon arrivée aujourd’hui à la maison



C’est une paire de wedge en 5/8

Le tous dans un très bon jus.
Pour la datation je dirais 1850env , une confirmation ?!

Félicitations, je scrute pourtant le web et n'ai pas vu cette paire (faut que je mette mes lunettes).

1850 oui voire même peut être début 1860 (chasses en corne avec bouclier... on en voit moins de cette époque chez J.W. RAGG qui chassait ses lames davantage avec de l'ivoire ; cependant la forme, les inserts correspondent tout à fait.)

Si seulement un catalogue existait... ça nous faciliterait la tâche.

C.Gable a écrit:

Félicitations, je scrute pourtant le web et n'ai pas vu cette paire (faut que je mette mes lunettes).

...

Si seulement un catalogue existait... ça nous faciliterait la tâche.

ils étaient bien cachés  

c'est sur que mettre la mains sur des catalogues des gros fabricants de Sheffield serait une super source

Félicitation, ils sont vraiment très très beaux

Une petite comparaison entre le Ragg à gauche et un J.Bragshaw à liverpool à droite



C’est quand même , assez fou je trouve, que ces lames soit si similaire !
les Ragg sont juste un peu plus petit.

@Xu-my, c'est vrai que se sont des jumeaux... et peut être pour cause : John & William Ragg ont fait pas mal de CC pour d'autres maisons, de sources sûres pour Asprey et même Thornhill qui ne sont pas des petits joueurs. Il se peut donc qu'ils aient fabriqué pour Bragshaw dans le cadre d'une commande (hypothèse).

Info historique :

--> à priori selon quelques recherches, John & William Ragg auraient été précédés par Joseph Ragg dans les années 1805-1830 (environ).

En 1807, un Joseph Ragg est à Sheffield en tant que coutelier


Source : The Poll, for Knights of the Shire, 1807

En 1828, il est présenté comme fabricant de ciseau, dans la source ci-dessous, est installée à l'adresse que John & William Ragg présenteront comme leur adresse.


Source : The Sheffield directory and guide, 1828

On retrouve sur certains modèles anciens, des appellations sur lames telles que J.RAGG & SONS et qui semblent correspondrent à des fabrications pré-1830.
Le poinçon GR + couronne, correspond à Georges IV 1820-1830 (pour cette époque)



J'ai vu des poiçons WR + couronne, avec un tampon JOHN & WILLIAM RAGG correspondant donc à la période William IV 1830-1837 et en adéquation avec la dénomination officielle de la coutellerie sous le nom John & William Ragg.

Bref, faudrait pousser la recherche encore plus loin et peut être sur place pour avoir davantage d'éléments, faire la jonction entre les deux (Joseph et John & William) ; tout cela montre qu'il y a encore pas mal de zones d'ombres et que les informations à notre disposition sont parcellaires.

On apprend aussi, dans la rubrique courrier du journal Scottish Field (vol. 127, en 1981) que John & William Ragg fut la dernière des grandes maisons de Sheffield encore en activité à fabriquer des rasoirs droit en 1977 en Angleterre !

Information à vérifier bien entendu.

Merci pour ces infos !

C.Gable a écrit:

Remarques : ils ont aussi été les fabricants de quelques autres marques anglaises et notamment londoniennes (de nécessaires, de coutelleries fines qui ne fabriquaient pas de coupe choux).

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Jolie version à 4 lames

1è photo : traitement contre la rouille efficace...

2è photo... du wootz ???? 

Fait par qui à cette époque ???? (je pensais qu'il n'y avait qu'Al Pendray qui maîtrisait suffisamment pour en recréer de manière répétive et fiable...)
En tout cas, si c'en est, dommage qu'ils n'aient pas fait ressortir le pattern... Bizarre...

Enfin bref, ça semble incroyable, et mériterait une recherche plus approfondie sur ce qu'ils annoncent sur cette lame...

1ere photo
Oui le traitement semble efficace  j'ai un ou deux papiers comme ça, mais franchement un peu d'huile de camélia au pinceau et c'est réglé.
Toutes ces lames proviennent apparemment des héritiers, et donc ont été religieusement conservée.

2eme photo
C'est bien d'avoir re-citer cette photo pour rappel. Je ne l'ai pas utilisé dans mon post précédent pour l'exemple J.RAGG & SONS (J pour Joseph apparemment) alors que l’insculpation est autrement plus claire que celle que j'ai mise. Ce qui est néanmoins intéressant sur celle en moins bonne résolution, c'est la petite étiquette qui apparemment fut écrite par la coutellerie elle même (et non pas par la maison d'enchère) donc la datation semble encore plus réaliste.

Pour le wootz, il y a quelques infos ci et là sur le forum (un exemple)
https://coupechouclub.1fr1.net/t11748-pour-tout-savoir-sur-l-acier-indien-le-wootz?highlight=wootz

On en a parlé assez longuement, avec également les essais français, des extraits de la littérature d'époque à l'appui :
https://coupechouclub.1fr1.net/t31246-les-rasoirs-de-sirhenry-en-damas?highlight=damas

Vu le crochet déjà proéminent de la lame ici en question et le poinçon GR / couronne on est normalement sur du 1820-1830.
Al Pendray est un jeunot   et à l'époque on faisait très peu la révélation, on préférait le poli miroir. même si dans la littérature ci-dessus il semble qu'il y ait quelques exemples avec révélation.

Les scientifiques et couteliers ont beaucoup travaillé sur le wootz à cette époque. En particulier Sodart et faraday, WH Pepys, quelques français aussi ( Bréant, Sirhenry etc..). Mais ils utilisaient le wootz comme matière première pour faire des alliages (argent, irridium platine etc...)
Je ne sais pas si on peut voir des motifs après révélation car l'acier ne subissait pas le meme traitement que les armes orientales.
Il y a eu quelques posts à ce sujet sur le forum; tu devrais faire une recherche

D'après les conclusions d'Al Pendray, le secret du Wootz était la présence de traces de Vanadium dans le minerai... (et donc pas de l'argent, de l'iridium, du platine, etc...)

Le wootz révèle monté des taches blanches en forme de points où de cristaux
Le motif est totalement influence par le procédé de forge car c'est ce dernier qui va créer le dessin, contrairement au damas occidental (faux damas) qui est lui réalisé par soudure d'aciers de natures différentes.
Le wootz est fondu en creuset et le résultat obtenu est un lingot ou espèce de boule qui sera ensuite forge.
Le wootz en étant forge va créer un réseau de cementite (très vulgairement des sortes de cristaux de carbures). Le wootz a l'inconvénient d'être extrêmement dur à travailler d'autant plus qu'il doit être travaillé plus bas en température que le damas pour ne pas détruire le dit réseau de cementite
En contrepartie cet acier offre des performances incomparables selon ceux qui ont eut la chance d'utiliser de telles lames.
Voilà un petit résumé même si c'est très approximatif et vulgarisant

Par contre un point important est que le wootz est fondu à partir de fer et d'une addition de carbonne très précisément dosée, il est aussi rapporte qu'on y mettait des feuilles d'une plante riche en vanadium sans doute pour son pouvoir desoxydant et carburigene