Une viste chez Pascal.

Avec un accueil toujours aussi emphatique, Pascal a audité aujourd'hui chez lui ma rotation (six lames) au cours d'un après midi où je n'ai fait qu'apprendre et découvrir ce qui posait problèmes par défauts de maîtrise de la technique.

Bref, de nouvelles découvertes: ce qui pour moi correspondait à des lames qui avaient progressé et donnaient une certaine satisfaction, étaient pour Pascal nettement insuffisantes et il ne se contentait pas de le dire; il le démontrait en affilant convenablement les pièces avec décontraction. La différence avant/après était évidente.

Il convient donc de s'incliner respectueusement devant la qualité des analyses et la précision des réponses qui écartaient un certain nombre d'inepties que l'on peut lire sur le net. Notamment le poids de la lame lors de l'affilage qui ne doit pas être celui d'une plume si l'on ne veut pas passer des semaines à affiler ce qui peut être fait en temps raisonnable.

Avec un grand merci à nouveau. Rendez vous est pris pour se retrouver à la convention du Grand Sud Est chez Forban le 19 septembre. Ça promet d'être sympa.

Ces rencontres sont enrichissantes pour moi aussi, qui dois m'appliquer à donner le meilleur de mes expériences pour la transmission du savoir.
Reste que je suis contrit de cet échec sur ce Rigaudias qui refuse de s'affiler. Comme quoi, il y a toujours des progrès à faire pour chacun.

On pourrait utiliser le Riogaudias comme défi d'affilage à la Convention du Grand Sud le 19/09 chez Forban !!!

Celui qui réussirait à obtenir un telle lame au point, gagnerait notre estime bien sincère.

Rappelons qu'il rasait dans le temps, avec une joue flasque qui a été supprimée. Et il ne rase plus.

c'est vrai que depuis que je suis sur le fofo , j'ai évoluer mais il reste encore de travail à faire .
bien sur pour le Riogaudias , c'est un défi pour moi .

J'ai hate d'etre au 19/09 pour apprendre et m'inspirer de l'experience de chacun.

Bonjour
Effectivement l'intérêt du rasage au coupe chou c'est qu'il n'est jamais statique mais en constante évolution en quête de perfection

Troisième jour d'utilisation du Grelot et du Dovo révisés par Pascal: top. Ils s'approchent du Fila qu'il m'a cédé il y a quelques temps.

Je me demandais pourquoi les deux premières lames qui à mon sens rasaient bien, en fait ne rasaient pas de très prés. La réponse est dans la qualité de l'affilage. Le message est passé et la technique va progresser.

Nouveau merci pascal pour cette aide efficiente et emphatique.

Super ! Tu t'améliores donc car je n'avais pas poussé l'affilage très loin, préférant que tu sentes la différence avant/après et que tu achèves toi-même le travail.
maintenant tu sais vers quel résultat il faut t'orienter, je suis certain que le fil va encore s'améliorer.
Les différents rasages à venir te confirmeront ta progression...

Clodsabo, que sous-entends tu quand tu dis :

"Notamment le poids de la lame lors de l'affilage qui ne doit pas être celui d'une plume si l'on ne veut pas passer des semaines à affiler ce qui peut être fait en temps raisonnable."

Est-ce qu'il faut exercer un minimum de pression en plus du poids de la lame ou juste son poids ou moins que son poids ?

Je ne suis pas satisfait de mes affilages et ton message m'interpelle. Après mon problème vient peut-être simplement du cuir.

C'est exactement ça, Coyote.

Comme toi, selon mes lectures, je m'évertuais à laisser quasiment le propre poids de la lame durant la translation. Juste assez pour maintenir le fil en contact.

Et donc, progressivement, une lame affilée par Pascal, mise au top, s'est dégradée sans que je comprenne pourquoi.

L'apprentissage lors de ma nouvelle et profitable visite chez Pascal, a consisté à mesurer la pression qui doit être exercée pour qu'il y ait un effet de l'affilage. Cette pression n'est pas démente, mais doit exister (dans un ouvrage, ils disaient avec élégance "le poids d'un demi doigt supplémentaire"), plus prosaïquement, le contact du fil avec le cuir doit être assez ferme pour légèrement incurver ton strop sans que tu exerces une forte traction pour le maintenir horizontal.

Si de plus, tu as à coté un rasoir dont l'affilage est bon; tu peux comparer avec le tien. C'est sans bavure.

L'écrire comme cela ne permet toutefois pas de bien mesurer la valeur cette pression. La seule solution à mon avis, c'est le contact avec un sachant qui accepte de te montrer l'opération. Après c'est ton expérience qui ajustera le détail, mais seulement un fois que ton geste sera efficient.

Voila, j'espère avoir été assez précis.

Merci pour ces précisions.

C'est en effet plus clair.

Je me pose cependant une question supplémentaire. Cette pression, il faut l'appliquer sur l'ensemble du rasoir (une pression verticale) ou ne la donner qu'au fil (donc dos posé sans pression sur le cuir + légère rotation du dos vers le fil pour appliquer une force uniquement sur le fil)?

En fait, c'est l'ensemble dos-fil qui doit plaquer sur le cuir, la pression est destinée au fil mais bien sur une partie s'exerce sur le dos inévitablement.

Attention tout de même, il ne s'agit pas d'un appui de sauvage, mais d'être nettement en appui pour qu'il y ait polissage du fil.

Merci beaucoup pour ces informations.

Je vais tester ça.

Il est bon d'essayer par soi même et si tu sens que ça plafonne durablement, il convient de t'adresser à un membre du CCC "sachant" c'est à dire le plus souvent un modo qui accepterait de t'aider. C'est éclairant.

Je suis parfaitement d'accord avec ce qui a été dit précédemment.

Ce "contact" cc/strop et/ou la pierre doit être constant et surtout s'adapter en fonction de l'état du fil du rasoir.

A mes débuts, je comptais bêtement le nombre de passes... un membre du club m'a conseillé (si j'y arrivais) "d'écouter" chaque rasoir.

Et pour moi en tous cas : ça marche. Un cc n'est pas un autre, ils ont chacun leur son, et j'arrive modestement à détecter à l'écoute lorsque le nombre de passes est suffisant.

D'autres, plus expérimentés que moi regardent aussi le fil (à mon âge et n'ayant jamais eu un oeil d'aigle, je n'y arrive pas assez précisément).

Tout ça pour dire que rien ne vaut l'apprentissage par un membre averti qui prend la peine de transmettre son savoir, ses trucs et le plus souvent ça aide à comprendre et à progresser.