Le 3C ou Coupe-Chou Club ~ Depuis 2007 ~ Imité mais jamais égalé Le Club de ceux qui se rasent comme les cow-boys. |
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| Interview avec LeDed | |
| | Auteur | Message |
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LeDed Admin
Nombre de messages : 522 Age : 64 Localisation : Rouen - GEO Date d'inscription : 05/03/2007
| Sujet: Interview avec LeDed Jeu 8 Mar 2007 - 14:07 | |
| Avant de commencer ce forum je m'étais lancé dans un blog, À la suite de quoi je fis connaissance avec Loïc et Emmanuel. Loïc qui s'intéressait au coupe chou déjà me demanda une interview, la voici:
André, peux-tu te présenter rapidement ?
Rien de bien sorcier, j'ai 45 ans et je suis un amateur de belle lame. Je n'aime pas en revanche le "tape à l'œil". Une lame pour moi doit remplir la fonction de ce à quoi elle est destinée et ne pas rester dans un placard ou un carton. J'attache une affection particulière aux lames pliantes comme les canifs de poche dont nos grands parents se servaient autrefois. Je possède le mien depuis presque toujours, en fait c'est une succession de canifs de différents modèles qui ont envahis mes poches jusqu'à aujourd'hui.
Mon premier canif était un Opinel N°6 je crois, j'avais 8 ou 10 ans, ensuite un Pradel mono lame à manche de corne acheté dans une droguerie, puis un suivant à manche de nacre frappé du sigle de la Suisse à 12 ans, etc… jusqu'à l'age de 21 ans ou ma femme m'a offert mon premier "vrai" canif personnalisé, changé au bout de 20 ans pour un nouveau modèle qui m'a valut presque 5 mois d'attente.
Mon premier contact avec le coupe chou date de mes 10 ans. Nous possédions une cave que je prenais pour la caverne d'Ali Baba, mais mon père me refusait le droit d'y pénétrer même en sa présence. Mais même en restant devant la porte, (il est vrai que le passage était étroit et qu'un adulte et un enfant aurait eu difficile à circuler) j'avais entrevu de long canifs lors de l'ouverture du "tiroir à bordel", cher à mon père.
Heureusement pour moi, mon père faisait les déplacements et était donc absent parfois pendant plusieurs semaine, et c'est ainsi que je bravais les interdis en dérobant la clé. Je réussissais donc à pénétrer dans cette petite cave très bien rangée et m'empressais d'ouvrir ce fameux "tiroir à bordel". Déception, impossible d'identifier pour un gamin comme moi cette cacophonie d'objet, mais je suis du genre têtu et je me mis à fouiller. Bingo, je me souvient d'avoir trouvé un canif bizarre, puis un second, puis un troisième dont le bout de la lame était cassé. Je ne comprenais pas et j'étais déçu, qu'est-ce que ç'était que cet objet qui ne se bloque pas lorsqu'on l'ouvre? En plus les lames était rouillées en surface et donc ternes, je me souviens très bien de leurs coupant qui me laissaient perplexes.
J'appris dans les jours qui suivait et ce, grâce à mon copain qu'il s'agissait d'un rasoir et que certaines personnes s'en servaient pour se bagarrer. Il est vrai qu'à l'époque nous avions quelques bandes à Rouen assez mal renommées. Résultat, le rasoir c'était mal, c'était les voyous qui avaient ça, donc défense d'y toucher. Je devais changer d'avis plus tard bien sûr en grandissant !
Comment as-tu commencé ? Quelles ont été tes motivations, tes envies ?
Le rasage est une corvée, il faut bien le reconnaître, mon premier rasoir était un Calor, électrique qui ne coupait pas, était bruyant, et chauffait beaucoup en me griffait les joues, bref, poubelle sans passer par la case départ! Je devenais adepte du rasoir jetable à une lame qui rasait une fois mieux que celui qui n'en avait pas. Les résultats obtenus étaient quand même meilleurs. Etant un éternel insatisfait je me mis au rasoir à deux lames qui me rasait deux fois mieux, puis à trois lames qui me rasait trois fois mieux. Seulement, il y a environ un an, j'ai appris combien coûtait le paquet de 5 lames, je ne suis pas radin mais quand même là, ils exagèrent. C'est ainsi qu'au hasard d'une discussion portant sur le sujet chez mon coutelier, celui ci me parla de personnes qui continuaient de se raser au coupe chou et me présenta quelques modèles qui me fit faire un flash back de dizaine d'années en arrière, et là, tadadadaaaaaaa, une lumière blanche apparue au dessus de sa tête pendant que la 5ème de Beethoven interprétée par Van Carragan fit feu dans mes oreilles! Il avait raison non de non ! Je possédais déjà le blaireau et le savon. Après moult renseignements 4 choses me manquaient, le rasoir, le cuir, la pâte et la pierre d'Alun. Budget, environ 135€. En bon Normand qui se respecte, je comptais l'amortissement, soit environ 17 mois avant d'être bénéficiaire (je rappelle que je n'utilisais que des 3 lames d'une marque très connue et très chère que je ne citerai pas).
Depuis combien de temps te rases-tu au coupe-chou ?
C'est ainsi qu'au mois d'Avril 2005, après 1 mois d'attente de délai de livraison, je fus l'heureux possesseur d'un coupe chou et de tout son accastillage si j'ose dire. Je dois dire que j'étais très impressionné de commencer à me raser avec cet instrument resurgi du passé. Et là, il allait bien falloir l'essayer! Cela voulait dire des coupures, profondes et bien saignantes, la gorge tranchée peut-être, pire que "massacre à la tronçonneuse". Bref, des cauchemars, des nuits sans sommeil ? Aïe aïe aïe ! He ben non ! Rien de tout ça, je me rase depuis quelques mois déjà avec mon cher coupe chou et les coupures, 4 ou 5 depuis le début, ont toutes été bénigne et stoppée grâce à la pierre d'alun !
As-tu été guidé/aidé/conseillé par quelqu'un pour ton apprentissage? Si oui, par qui ? Sinon, comment as-tu appris ?
Je me suis, comme beaucoup de personnes je pense, renseigné avant de me lancer dans cette aventure, il y a eu les discussions avec mon coutelier d'abord, puis Internet et tout les sites traitant de ce sujet. Il est important de faire sa propre synthèse si l'on veut arriver à se faire une idée précise de la chose. Certains sites sont plus ou moins crédibles que d'autres. Par exemple, un site portant sur la vente essentiellement et expliquant le B A BA du rasage en 20 lignes, ne m'inspire pas trop. Je préfère des sites spécialisés comme Razorland.
Bien que pas très facile à naviguer, ce site explique bien le sujet, simplement et avec beaucoup de photos à l'appui. C'est en quelque sorte, MA référence. J'y ai appris beaucoup de gestes et de mots clés important, comme "Ne cherchez pas à battre des records de vitesse". Et je dois dire, qu'à l'heure actuelle, je me débrouille pas mal du tout pour un débutant. Il faut être convaincu du vieil adage, "C'est en forgeant qu'on devient forgeron", et ne pas avoir peur de se taper sur les doigts. Pour la petite histoire j'ai même joué les apprentis Salonnier sur la personne de mon beau frère et je dois dire que pas une seule coupure ni de feu de lame n'est venu gâcher cette expérience, pas très rassurante au départ. Il m'a confié qu'il n'avait jamais été aussi bien rasé, c'est un beau compliment quand même non? |
| | | LeDed Admin
Nombre de messages : 522 Age : 64 Localisation : Rouen - GEO Date d'inscription : 05/03/2007
| Sujet: Interview avec LeDed (2/3) Jeu 8 Mar 2007 - 14:40 | |
| Combien de coupe-chou possèdes-tu ? Quels sont-ils ?
Je ne possède pour le moment qu'un seul coup chou, un DOVO N°4 à manche d'Ebène et c'est bien suffisant pour le moment. Bien que je n'en voyais pas l'utilité, je commence à comprendre pourquoi il est recommandé d'en posséder un deuxième. Nous ne sommes pas à la merci d'un geste malencontreux et la chute de notre unique rasoir peut affecter son tranchant, et ce, d'une façon grave. Pour avoir frôlé la cata, et je sais de quoi je parle, mon rasoir avait glissé malencontreusement sur le sol et était tombé heureusement sur le bon côté de la tartine, (Murphy n'a qu'à bien se tenir!), ouf! Le pire avait été évité ! Qu'aurais-je pu faire pour continuer de me raser si mon unique rasoir avait été inopérant ? J'aurai eu l'air malin avec une joue rasée et du savon sur l'autre ! Reprendre mon ancien rasoir tri lame eut été une bonne solution, mais si la chose m'était arrivé pendant mes trois semaines de vacances ? Il y a toujours une solution à tout, c'est vrai, et c'est certainement pour cette unique raison qu'à l'avenir un deuxième rasoir est prévu, j'ai commencé coupe chou, je terminerai coupe chou!.
Entrons maintenant dans le vif du sujet, expliques-nous comment tu entretiens ta (tes) lame(s).
L'entretien d'une lame doit être sans reproche. Toutes lames a ses défauts et ses qualités, s'il s'agit d'inox, pas de problème, ça ne rouille pas, en revanche le tranchant demande un peu plus d'entretien, étant de composition plus dur que l'acier, l'inox demandera un peu plus d'effort à l'affûtage, une fois l'office fait, on le repli et on le range. L'acier quant à lui demande un entretien plus méticuleux et ne tolère pas l'à peu près, il a ma préférence. Etant plus mou que l'acier, il est plus facile à affûter mais doit l'être plus souvent, il demande à être graissé à chaque fin de rasage pour lui éviter la rouille. Je vous rassure, vous prendrez vite l'habitude de ce petit entretien qui ne prend qu'une petite minute.
Moment cruciale, l'affûtage, je me sert bien sûr d'un cuir, ou tout du moins devrais-je dire de deux cuirs, un dur et un tendre. En réalité, les deux cuirs sont les mêmes à l'origine, la différence vient du fait qu'un cuir a été préparé avec une pâte spéciale légèrement abrasive, du genre "pâte à roder". Pour cela, je passe cette pâte partout sur le cuir, puis je le masse pour uniformiser la matière sur la surface. Je laisse sécher ensuite. L'autre cuir est préparé avec de l'huile d'olive, je dépose quelques gouttes d'huile d'olive sur le cuir en commençant par le haut (ou le bas, au choix) du cuir puis je le masse en remontant pour la faire pénétrer sur toute la surface du cuir, c'est fou ce que le cuir boit quand il est neuf, allez-y doucement, ce n'est pas une citerne quand même. Au contact de l'huile, le cuir change de couleur et devient plus foncé, quand la couleur est devenue uniforme, j'arrête, il est prêt à l'emploi. Son rôle sera de finir le polissage du tranchant en douceur en éliminant les petits fragments microscopiques d'acier que le premier cuir a laissé. Je fais quelques aller retour en forme de X et ce, doucement, en commençant bien sûr par le côté le plus abrasif, puis je termine sur le côté doux, en veillant à garder le tranchant bien perpendiculaire au cuir. Afin de vérifier la qualité du tranchant, je prends un cheveu sur la brosse de mon épouse, le laisse dépasser de 4 à 5 cm entre le pouce et l'index, puis j'essai de le sectionner d'un seul coup net au plus haut possible, si le "cling" caractéristique se fait entendre, alors je suis satisfait, sinon je recommence. Ceci n'est valable que si j'ai l'impression qu'il ne coupe plus du tout. En cours de rasage, je refais souvent un affûtage, voir deux, plus léger en faisant 5 à 6 passes des deux côtés du cuir, c'est tout.
Hyper important, à l'affûtage, le rasoir doit se tenir par son talon, et correctement entre 2 doigts, le pouce et l'index, la lame dans le prolongement du manche (voir les explications sur le site Sharpening cité plus haut). En aucun cas vous ne devez vous servir du manche pour l'affûter, vous risqueriez de le tordre ou de le casser, ce n'est pas un canif tout de même. Après le rasage, un bon nettoyage-séchage suivi d'une application au doigt d'huile d'olive et le tour est joué, paré pour servir toute une vie. Pourquoi l'huile d'olive? A cause de l'odeur que j'aime. Une petite anecdote cependant, cet été je suis allé voir les "Gergoviade" sur le plateau de Gergovie dans le Puy de Dôme, un rassemblement sur les celtes avait lieu et j'ai discuté longtemps avec un passionné à propos de la fabrication des lames. Rassurez-vous, nos ancêtres les celtes fabriquaient aussi des rasoirs très coupants. En tout cas, cet homme fabriquait des épées de 80 cm de long pour un poids de 800 gr et entretenait l'acier avec … de l'huile d'olive, pour les mêmes raisons que moi, à savoir l'odeur que ça dégage, mais surtout parce qu'il existait déjà de l'huile d'olive à l'époque des celtes. Donc vous pouvez y aller franchement et graisser votre instrument avec, sans problèmes. Personnellement, je laisse le rasoir plié dans sa boîte après usage et ne referme celle ci que le lendemain après m'être assuré que l'huile était correctement répartie PARTOUT sur l'acier. Le graissage doit se faire là ou il y a de l'acier, donc ne pas oublier d'en mettre même sur l'axe, il ne faut pas que l'acier noircisse. C'est à cette condition que perdurera votre coupe chou. N'entreposez pas non plus votre instrument trop prêt de sources humides, l'acier n'aime pas, le manche non plus d'ailleurs. Je vous rappelle qu'un manche, qu'il soit en corne, en bois, en os ou tout autre matière "vivante" craint l'humidité, essuyez donc bien le manche avant de le ranger sous peine de le voir se déformer en gondolant d'ici quelques temps. En un mot il faut être soigneux, n'oubliez pas aussi de le mettre hors de porté des enfants ou tout autres personnes susceptibles d'avoir de mauvaises idées, le rasoir peut-être considéré comme une arme très dangereuse quand même.
De quelle manière prépares-tu ta barbe ?
Avant de me raser, je préfère préparer ma peau. Ce n'est pas systématique mais c'est préférable, j'ai une barbe qui pousse apparemment vite et qui semble être plus dure que ce que je pensais. Donc je préfère me passer un peu d'huile de ma composition sur le visage, huile de germe de blé avec 10% de quelques huiles essentielles. Je vous conseille vivement d'aller voir ce site pour profiter pleinement de ses conseils: Amabilia. Il y est décrit l'art et la manière de préparer soi-même son après rasage, sauf que moi je m'en sert comme …..avant rasage avec beaucoup de succès. J'ai fait l'expérience, avec et sans. En ce qui me concerne il n'y a pas photos,
Avec: c'est du billard à couper. Sans: j'ai une sensation d'agression désagréable au moment de me raser.
Il est certain que dans mon cas et ayant une barbe dure, l'huile doit ramollir le poil et faciliter ainsi la coupe, la peau est aussi plus douce après rasage. Je met cette huile une ½ heure avant de me raser pour lui laisser le temps d'agir. Je vous rassure, ce n'est pas de la coquetterie mais plutôt de la prévention, j'ai appris que le pouvoir des huiles essentielles était réel, alors ne vous privez pas et choisissez votre huile, rien ne vous empêche de vous en mettre comme après-rasage ensuite.
Dernière édition par LeDed le Ven 9 Jan 2009 - 8:42, édité 1 fois |
| | | LeDed Admin
Nombre de messages : 522 Age : 64 Localisation : Rouen - GEO Date d'inscription : 05/03/2007
| Sujet: Interview avec LeDed (3/3) Jeu 8 Mar 2007 - 14:40 | |
| Combien de passage réalises-tu avec la lame sur une partie de ton visage ? Si tu fais plus de passage, re prépares-tu ta barbe entre chaque fois ?
C'est le grand moment, le blaireau est sorti, le savon est à porté de main, le lavabo est rempli d'eau chaude, ma petite gamelle inox contient elle aussi l'eau chaude qui me servira à remouiller mon blaireau (c'est mieux que de mouiller le blaireau dans le lavabo avec les poils coupés et le savon qui flotte non ?). J'ai préparé ma serviette et mon rasoir est ouvert, y a plus qu'à! Au début je me rasais en quatre fois, je prenais mon temps. Deux fois avec blaireau entre deux, du haut vers le bas, puis deux fois toujours avec blaireau entre deux, du bas vers le haut. Formule peu économique avec 4 passages au blaireau ! Puis j'ai réduis à trois, en faisant un dégrossissage du haut vers le bas, une demi finition du bas vers le haut puis une finition du bas vers le haut. Pas très convaincu, j'en suis arrivé maintenant à deux passages avec un passage au blaireau entre deux, le classique quoi! Un passage du haut vers le bas puis un du bas vers le haut, c'est tout. J'y suis attaché maintenant. Je commence par me passer le blaireau puis opère la joue droite, en commençant par le dessous des pattes (attention, je me suis aperçu que mes pattes étaient de plus en plus longues en l'espace de quelques mois jusqu'à bientôt faire des roues flaquette ), puis progressivement je fais la joue, le côté carotide, la mâchoire, le cou, la gorge, la moitié du menton puis sous le menton (partie la plus délicate à mon avis pour le débutant). J'attaque ensuite la moustache en commençant sous le nez, je descends progressivement vers le bord de la lèvre supérieure en la longeant afin d'arriver à la commissure des lèvres. Je descends ensuite au niveau de la lèvre inférieure puis rase toujours du haut vers le bas le menton en rejoignant la commissure des lèvres une nouvelle fois. Le nombre de passage effectué importe peu, il est déterminé en fonction de sa propre dextérité et de la qualité de coupe de votre coupe chou, si le poil est coupé du premier coup, pas la peine d'y revenir. Le nombre de passage dépendra donc du toucher de l'autre main qui elle, part en reconnaissance afin de repérer les poils qui ne seraient pas coupés. Ensuite c'est affaire de goût, on veut aller plus loin dans la coupe ou on se contente de celle-ci. Dès que la joue droite est finie, je repasse souvent un coup de blaireau sur les deux joues pour les garder humide et renouveler le savon de la joue gauche. Je procède de la même manière que la joue droite et dans le même ordre sans m'en rendre compte.
Vient le moment maintenant du deuxième et dernier passage, moment le plus délicat.
Joue bien savonnée, coupe chou tenue à l'envers, je commence par le dessous de la patte par petite saccade successive, jusqu'à trouver le bon angle, puis continu vers la carotide. Je reviens ensuite au premier point de départ et je continu vers la joue en direction du nez. Je descends, en refaisant pratiquement le même chemin que décris plus haut dans le texte mais je me guide au bruit. On "sent" et on "entend" quand le poil est définitivement coupé à la bonne longueur, le bruit que fait le rasoir n'est plus le même. Il faut être un peu contorsionniste de sa main pour pouvoir passer correctement partout. Un petit truc que je faisait au début, je présentais ma lame en étudiant toujours l'angle SANS la poser sur la peau et je faisais le geste, ceci afin de ne pas se tromper en se regardant dans la glace, les mouvements ont tendance à s'inverser et notre esprit suit derrière et alors, aïe !
L'angle du rasoir bien calé, on peut se raser sans problèmes, attention, ne pas confondre vitesse et précipitation, une coupure est vite arrivée. Il faut rester très concentré et fermer la porte de la salle de bain si nécessaire pour avoir la paix. Vous pouvez écouter de la musique, mais éviter la musique trop rythmée en vous rasant, il ne faut pas finir par se raser en cadence, sinon bonjour les coupures. Le temps que je mets est variable, mais d'une façon générale, entre le temps de la préparation du matériel, eau chaude et tout ça jusqu'au moment ou je ressort de la salle de bain, il s'est écoulé environ 35 à 45 min.
Une fois rasé, de quelle manière traites-tu ta peau ?
J'ai fini de me raser sans bobo, maintenant, je vais me faire couler de l'eau très chaude, et quand je dis très chaude elle est pratiquement fumantes, il ne faut pas vous brûler quand même. La bonne température est naturellement celle que vous pourrez "toucher" avec vos doigts sans vous brûler. Je prends donc un gant de toilette et je laisse l'eau chaude couler dessus puis je l'applique aussitôt sur une partie du visage rasée. Je procède ainsi sur toutes les parties rasées. Ensuite j'arrête l'eau chaude et fait couler de l'eau froide, j'applique le gant d'eau froide sur les parties rasée, résultats garantie, essayer c'est l'adopter. Au début je me passais la pierre d'alun avant l'eau chaude, maintenant je ne m'en sert que pour les micro coupures ou si je "sens" que ça va me faire du bien. Une fois le traitement à l'eau froide terminée, je m'essuie correctement, me parfume avec une eau de toilette alcoolisée, (si si, il est surprenant de constater qu'au bout de quelques mois, la peau fini par s'habituer à tout, au coupe chou, à la pierre d'alun, eau chaude, eau froide). Je tiens à signaler pour l'eau de toilette alcoolisée, que je peux en remettre depuis à peine 1 mois, j'avais stoppé d'en mettre depuis le début du rasage au coupe chou il y a quelques mois à cause bien sûr, des sensations de brûlures.
Tu es plutôt du matin ou du soir ? Pourquoi ?
Je suis du soir pour deux raisons. La première est que j'ai conservé un très mauvais souvenir d'une randonnée en Savoie ou je m'étais rasé le matin comme d'habitude. Il y avait beaucoup de soleil et j'étais chargé comme un mulet. J'ai transpiré toute la journée, et je puis vous assurer que le visage rasé de près et en sueur ne m'avait jamais autant brûlé. Notre guide m'avait conseillé par la suite de me raser le soir. Habitude que j'ai donc conservée depuis.
La deuxième raison est que maintenant, avec le coupe chou il me faut compter 45mn pour me raser, et le matin, je suis plutôt du genre à me regarder dans la glace et me demander: "qui c'est le mec en face qui est dans la même salle de bain que moi?"
En conclusion, j'aime me raser au coupe chou, essayez et vous verrez. Il y en a pour tout les prix et de tous les modèles pour tous les goûts, sur e - bay comme chez votre coutelier préféré, même peut-être chez un membre de votre famille! C'est certes, la plus fastidieuse façon de se raser, mais au début seulement, juste au début. Après une période d'apprentissage et d'adaptation de votre peau plus ou moins longue chez l'individu, vous prendrez vite le pli et vous en deviendrez accro. Pensez aussi un peu au sourire de votre compagne quand vous lui offrirez l'étrenne de votre joue sur une peau bien glabre et douce comme une peau de bébé. |
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