Tel est mon véritable nom, mon nom indien, bande de visages pâles.
Car, et oui, je suis un indien, un fier et susceptible
corse indien autant que feu Charles Bronson notre maître à tous.
(Le premier John Wayne s'exclamant : "
OLOL LAID Z1DI1 Y SON 1BAIRB", se découvrira un rivière pourpe prenant source dans la sinueuse et vallonnée carotide.)
(Je suis sérieux.)
Il suffit de cette mauvaise blague, je me présente aujourd'hui, bien à vous, parce ce que c'est obligatoire. Bien, ce n'est pas vrai, je suis un sale menteur, un ultra-rétif à l'obligation, même. Si je me joins aujourd'hui à vous c'est parce que
je m'appelle Jack Daniel et que mon nom indien, c'est Descente-Rapide. j'en crevais d'envie. Tenant à mourir jeune mais pas trop, j'ai préféré passer à l'acte. Et me voilà.
Aussi pour que vous compreniez sans difficultés aucune, ce suicide pécunier, il faut que je vous raconte l'histoire d'Enfant-sur-un-poney-attaqué-par-une-autruche, alors prenez place, et allons-y; alonzo.
LE RECIT SAVONNEUX, ET PAS BARBANT DE LA LUTTE DE MOI-MEME CONTRE L'INFAME DOCTEUR BIC.
J'avais donc 14 ans, c'était il y à longtemps, même plus que ça. Sans vouloir paraître putassier, ça fait carrément trois ans.
Et il y à carrément trois ans que mes pattes ont carrément germé. Des vrais pattes, pas des cheveux long que chatouille le lobe, vil coquin.
Et carrément qu'aujourd'hui, ça a carrément germé partout, sur tout ma gueule. Et c'est alors que je me suis dit:
"Ecoute Enfant-sur-un-poney-attaqué-par-une-autruche, v'là que y en à marre que t'es une gueule, tu veux un visage, sacrebleu!
T'en as plein le derch de t'écorcher tout le faciès avec ton bic, même que ta soeur, tu sais quoi? Bah même qu'elle se rase avec des machins et des bidules mieux que toi!
"Vindiou, t'crois quand même pas en l'égalité des sexe?! que j'me dit. Faut qu'ça change, sacrebleu, que j'me dit même.
Après un détour chez les femme de petite moeurs, j'ai eu une illumination.
"Ptit gars, chaque poil de ton maudit visage te fait grâce d'un bouton, avant même qu'il soit assez grand pour qu'tu le rases et tu sais pourquoi?
Bah parce que les autres lui ont dit que tu te rasait comme d'la vieille fiente tétraplégique, alors tu vas t'faire dandy, tu vas passer au coupe-chou.
T'es un pogonotome du feu de dieu, sacrebleu!"
Et ainsi me voilà. Car évidemment Titi Henry, à un gros pénis, me ne se rase pas au coupe-chou; du coup, c'pas hype, du coup, c'est introuvable au Liddle.
Vil infamnie que voilà.
Et là que vois je? Une communauté, qui fait même de la vente, et tout, et tout, et
tout!
Sacrebleu! Faut que je rejoigne ce machin là!
Faut que j'achète mon couteau suisse à débroussailler la moustache ici!
La lame, pour sur qu'elle sera belle, féroce, même viril!
Quel plaisir de la dompter, pour sentir le fil contre sa peau, les genoux flagellant, l'échine suintant de sueur, et de couper mes poils avec le plus grand respect, et la plus belle maitrise qui soit.
Car au fond se raser au coupe chou, c'est être un élégant.
Et être élégant, c'est soigner sa mise, sa personne, son être, au tel point, qu'un profane, n'en prendra pas conscience, seul un autre élégant le peut.
Au fond, être élégant, c'est faire partie d'une communauté, et cela à part entière.
Et de cela, je veux en être.
Bien à vous,
Enfant-sur-un-poney-attaqué-par-une-autruche.