Dans les yeux d'un CC...

C'est une idée qui me trotte dans la tête depuis mon inscription... Je vous la soumets pour savoir si certains se sentent de participer, car il s'agit de produire une oeuvre collective...

L'idée serait de raconter la vie imaginaire d'un CC, à la première personne, ou pas !

Ses voyages, ses propriétaires, ce qu'il ferait (des choses splendides, parfois coquines, et d'autres horribles), bref, ce qui lui arriverait au cours des siècles de sa vie.

Comment cela pourrait se passer ?
Mettons que par ex, charlie48horlogerie (je parie qu'il le ferait très bien !) écrive la naissance originale de notre héros, dans le feu et la violence d'une lointaine époque.
Après lecture, je vais peut-être me sentir de raconter la suite, que j'imaginerais être... la première fois que ce CC a été vendu. Je posterai "Je prends !", ce qui me laissera le temps de lui inventer un premier propriétaire, et ses déboires.
Et ainsi de suite... chaque participant ajoutant ses délires en totale liberté, ou plus cadré car on pourrait aussi faire un brainstorming, un synopsis...

Cette idée peut évoluer bien sûr, selon ce que vous allez en dire...

Si je peux aider...

On raconte la vie d'un Astrale ?

Chui déjà dehors but I ll be back !

Je trouve l'idée originale et je dois dire que le principe me tente. Donc en résumé raconter la vie d'un CC à la premiére personne ? J'en suis

Ben, écoute, c'est toujours mieux que les topics qui fleurissent en ce moment...
Aller, je suis ça de près !

Parfois, j'imagine ce que les CC que je restaure ont pu "vivre".
Que son fabriquant regarde par dessus mon épaule pour voir si je m'y prends bien.
Ou les commentaires de ses anciens propriétaires, qui assistent à sa renaissance.

Ca m'a donné quelques idées pour ce projet... que je jète ci-dessous :

- Le héros une pièce unique. Il a un nom, et une histoire, avant même d'exister.
- Le métal dont il est fait est spécial, et l'artisan qui le forge a un talent exceptionnel.
- Il ignore ce à quoi il est sensé servir, et sa propre fabrication l'intrigue.
- Celui qui a commandité sa fabrication le reçoit, mais n'a pas l'occasion de s'en servir (? décès, vol, perte...).
- Il change de main, et se retrouve entouré d'autres objets qui lui semblent étranges (lanière, onguents...)
- Il voyage et découvre sa fonction. Au départ, il ne comprend pas, parce que c'est trop facile pour lui, de trancher des poils !
- Ceux qui l'utilisent provoquent des blessures volontaires et involontaires. Il prend goût au sang.
- Certains le détournent de sa fonction.
- Il est abîmé et restauré plusieurs fois, de manières plus ou moins heureuses.
- Quelqu'un est à sa recherche, parce qu'il est précieux (métal rare, gravure "carte au trésor"...).

Si quelqu'un veut proposer toute autre chose, modifier, en rajouter, ou se lancer... No problemo !

On raconte qu’après avoir tué son frère Abel, Caïn quitta son pays natal pour se rendre dans le pays de Nod, en Orient. Toubal-Caïn, un lointain descendant de Caïn eut pour vocation d’aiguiser tout soc de bronze et de fer. Le bruit de son marteau résonne encore à nos oreilles...

C'est marrant, je ne sais pas si dans l’enseignement actuel il y a toujours ce que l'on appelait récitation mais comme tu parles de Caïn je me rappelle parfaitement de La conscience Victor Hugo, j’adorais réciter et ce poème permettait vraiment d’exprimer ses sentiments.Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva
Au bas d'une montagne en une grande plaine
etc

Oui, je connais ce texte de Victor Hugo, mais il est intéressant de le comparer avec celui de la Genèse :

"Caïn dit au SEIGNEUR : « Ma faute est trop lourde à porter. Si tu me chasses aujourd'hui de l'étendue de ce sol, je serai caché à ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. » Le SEIGNEUR lui dit : « Eh bien ! Si l'on tue Caïn, il sera vengé sept fois. » Le SEIGNEUR mit un signe sur Caïn pour que personne en le rencontrant ne le frappe. Caïn s'éloigna de la présence du SEIGNEUR et habita dans le pays de Nod à l'orient d'Eden."(Gn 4, 13-16, Traduction œcuménique de la BIble).

En fait, malgré sa faute (il est le premier assassin…), Dieu offre à Caïn une protection afin de lui ménager un avenir possible.
Victor Hugo est bien plus noir (« L'œil était dans la tombe et regardait Caïn .»)

A méditer…

Mais pour revenir à notre embryon de saga, voici une suite possible :

Toubal-Caïn devint un spécialiste de la forge et aucun travail sur le cuivre et le fer ne lui était inconnu. Grâce à lui, que de progrès furent accomplis dans la civilisation humaine ! La beauté pouvait se parer de magnifiques bijoux, le paysan labourer avec profit et le guerrier…

"Toubal-Caïn devint un spécialiste de la forge et aucun travail sur le cuivre et le fer ne lui était inconnu"

Donc on est parti sur la piste de la naissance d'un Gold Dollar?

Je sors en courant!

On raconte qu’après avoir tué son frère Abel, Caïn quitta son pays natal pour se rendre dans le pays de Nod, en Orient. Toubal-Caïn, un lointain descendant de Caïn eut pour vocation d’aiguiser tout soc de bronze et de fer. Le bruit de son marteau résonne encore à nos oreilles...
Toubal-Caïn devint un spécialiste de la forge et aucun travail sur le cuivre et le fer ne lui était inconnu. Grâce à lui, que de progrès furent accomplis dans la civilisation humaine ! La beauté pouvait se parer de magnifiques bijoux, le paysan labourer avec profit et le guerrier… était armé si efficacement qu'aucun bouclier ne résistait longtemps à son épée.
Lors de ses rares moments de repit, Toubal-Caïn aimait à se promener à flanc de montagnes. Alors qu'il marchait de bon train, son pied gauche roula sur une pierre. Il faucha le pied droit, le faisant perdre l'équilibre. Toubal-Caïn se retrouva pris dans la pente, qu'il dévala roulé en boule. Lorsqu'il s'arrêta, il ignorait où il se trouvait. Il se leva, et constata qu'il n'était que légèrement blessé.
Alors qu'il reprenait sa marche, le sol se déroba, et il chut dans une petite caverne. Il s'était fait mal partout, en tombant sur de gros cristaux multicolores. Alors qu'il reprenait pied en pestant, il remarqua dans les éclats de lumières colorés, une forme cristalline d'un argenté pénêtrant et brillant. Il oublia rapidement ses blessures, car ce qu'il voyait était unique.
Il venait de découvrir ce qui allait devenir moi.

Mais doucement ! Toubal-Caïn ayant découvert le métal qui permettra mon existence, ne possédait pas, ni lui ni les civilisations qui l’ont suivi, la technique et le savoir-faire nécessaires à la production d’une merveille telle que moi. Jugez plutôt en admirant mes ancêtres retrouvés en Grèce, extraits d'une tombe et exposés dans le musée de Mycènes. Ils ont été produits en 1800 avant J.-C.


Oui, il s'agira d'en parcourir du chemin avant d'arriver à moi.

Il faudrait relire " Aurélia et les filles du feu" de Nerval.

L'histoire de Toubal Caïn y est relatée

***Tout au long de sa vie, Toubal-Caïn essaya vie de travailler "mon embryon". Il tenta, au moyen de foyers immenses de le faire fondre, le martela et le fit marteler, y compris par des bêtes énormes spécialement dressées pour cela, le fit choir de la plus grande hauteur possibe, sans toutefois entamer le moins du monde la surface de ce minerai.
Des dignitaires de tous bords tentèrent de le lui acheter, et d'autres usèrent de ruses pour le lui voler. Mais il s'était attaché à ce qui lui résistait, et ne le quittait jamais. Ce métal finirait dans la tombe avec lui !***

Que de mal pour obtenir une bonne lame !
C’est avec les couteaux que des résultats intéressants sont obtenus à l’époque de l’âge du bronze. Des soufflets en peau sont actionnés afin d’alimenter en oxygène le feu qui contient les parcelles de bronze. Elles doivent atteindre une température de 1200 degrés.
Voilà. Le métal liquide sera coulé dans un moule en pierre composé de deux parties assemblées. Il faut ensuite frapper avec un marteau pour durcir la lame. Elle sera finalement polie et aiguisée à la pierre, d’un geste énergique et circulaire.
C’est par la même technique que les lames de rasoir en forme de demi-lune sont produites, il y a de cela 2200 ans.
En parcourant le passé, je suis troublée, moi la fine lame. Ces rasoirs ressemblent tour à tour à des kamisoris ou des frameback semi-circulaires. Pourtant, la technique et le savoir-faire nécessaires à ma fabrication sont encore loin d’être maîtrisés. Je ne puis m’empêcher d’admirer ces artisans disparus, l’habileté de leur travail et leur sens de l’esthétique.

Calimero, c'est bien que tu fasses avancer le sujet, mais je peine à saisir si tes 2 derniers post s'inscrivent dans le récit, ou sont des commentaires personnels pour la conception du récit.

Dans mon idée, il faudrait que le récit soit relancé et poursuivi sans indications méthodologiques.
Continue qui voudra et que le suivant nourrisse l'intrigue à sa guise.

Que chacun amène sa touche, c'est super bien ! C'est le but, même ! Cependant on gagne en lisibilité en prenant la suite du précédent, comme lorsque tu m'as donné l'occasion de finir ta phrase en début d'histoire.

Plusieurs conteurs, un seul récit. Ca te semble comment ?

PS : Je propose qu'on mette *** au début et à la fin de son ajout, pour signaler qu'il fait bien partie du récit.

***
Toubal-Caïn fut inhumé les mains repliées autour de mon métal originel, comme un gage d'éternité.
Les chairs tombèrent en ruine. Il se passa une longue période vide, d'absence absolue de perceptions.

Puis l'humidité glissa dans la tombe. L'eau finit par faire s'effondrer les parois.
Une crue emporta au loin les restes du corps.

Quelle ne fut pas la surprise des hommes, découvrant au bord d'un ruisseau, des os de mains collées à une pierre, elle même collée à des côtes !
La plupart y virent une monstruosité sacrilège. Mais l'un d'entre eux, peut-être le plus fou de tous, pris son bâton et frappa ! L'eau éclaboussa plus haut que sa tête, les os anciens éclatèrent, révélant ainsi le métal argenté.
L'homme plongea sa main vers cette forme qui étincelait, et la cacha sous ses vêtements frustes.

Ainsi commença le second voyage.
***