Volontaire, non, juste un nettoyage automatique si pas de réponse durant x jours. Un forum ne peut "tout" conserver, mais bon, heureusement, les admins sont gentils
Salut à tous,
alors voilà, j'avais trouvé cette lame il y a des années alors que je travaillais l'été avec mon père en espace vert. Elle étais à l'abandon au pied d'un muret et présentais une couche fine mais dense de rouille rouge (cette lame devais sans doute être là depuis des lustres). Cette lame étais donc dépourvue de rivet et de plaquettes et à en juger par l'irrégularité de certaines partie de la lame (dos et soie), elle semblais être forgée main !
J'avais tenté une restauration en 2007 où j'avais réussi a retirer toute la rouille mais la lame était encore pas mal patinée ; je n'avais pas pris de photos de l'état avant décapage donc faudra se contenter de votre imagination ^^ ! Petite anecdote, lors du décapage de 2007, j'ai accidentellement fait tombé la lame qui a atterris sur un parpaing, en plein sur le fil de lame : Verdict => Parpaing cassé, lame intacte
(ça sent l'acier de gros malade
) !
Bref, l'anniversaire du frère cuisto de ma chère et tendre approchant, je me suis dit qu'il serait bon de rendre à cette lame tout l'honneur qu'elle mérite et de lui en faire cadeau.
Je me suis donc mis
! (vous remarquerez sans doutes que j'ai transposé la méthode de restauration pour les CC afin de refaire ce Couperet)
Etape 1 : Nettoyage et polissage de la lame
J'ai donc effectué un décapage au papier de carrossier 1000 puis laine d'acier 000 et j'ai passer certaines zones plus coriaces à la brosse inox Dremel. Ensuite je l'ai passé à l'oxyde de chrome Verte (un tube de pâte sans marque qu'il me restait) et enfin, nettoyage et polissage à la Pumas rose, d'abord avec chiffon puis avec les feutres sur Dremel.
Etant donné l'incrustation de certains points de corrosion noir, j'ai choisis de ne pas trop insister. Il reste donc des petits points noir (je trouve que ça lui donne un cachet ^^).
Etape 2 : Fabrication des plaquettes pour le manche
Pour cette étape, le choix de la matière s'est fait selon deux critères : il fallait un bois sombre (d'après les goûts de son futur propriétaire), un bois dense et qui résiste le mieux possible en milieux humides => Le Bois de grenadille semblais tout indiqué
!
En attendant de recevoir le bois que j'avais commandé, j'ai confectionné un patron en Plexiglass du profil du manche (pour ne pas risquer d'abimer la lame lors du façonnage des plaquettes) ; le plexiglass utilisé fait le même épaisseur que la lame ce qui permet d'avoir un bon aperçu de la prise en main...
Après réception du morceau de grenadille, j'ai donc entamé la fabrication des plaquettes. Ci-Après, la lame, le patron en plexiglass et le morceau de grenadille (on vois mieux le rendu du polissage sur la lame).
Et c'est parti !
=>Découpe des deux plaquettes dans le "Bloc" de grenadille.
Après avoir aplanis l'une des faces de chaque plaquette, j'ai procédé au collage sur le patron (en s'arrangeant à dépasser un peut tout autour).
=> Ponçage à plat des autres faces puis Détourage à la fraise Dremel ARS et lissage du contour avec micro roue de ponçage.
Après, Cassage des angles des plaquettes pour améliorer la prise en main avec fraise ARS et outil de ponçage et enfin papier de carrossier 500. une fois la prise en main satisfaisante, j'ai décollé les plaquettes du patron et ensuite défini le profil de la "garde" du couperet.
=>Montage à blanc
Une fois en position, j'ai serré très fort l'étau pour marquer le bois et avoir l'emplacement des trous.
=> après perçage et ponçage léger à la laine d'acier 000
=> La trempettes dans l'huile de lin pendant deux jours (pour assombrir le bois plus que pour le protéger de l'humidité)
=> Après séchage (2 jours)
Pendant que la lame trempais dans son bain, j'en ai profité pour passer la lame à la pierre histoire d'avoir un tranchant plus convainquant... J'ai passé une petite demi heure sur BBW (celle pour mes couteaux) puis quelques passes sur strop maison enduit de Pumas verte ! Résultat, un couperet qui rase les poils des bras
! C'est vraiment un acier génial
!
J'ai bien sur mis un morceau de mousse pour ne pas risquer d'abimer le tranchant lors des étapes suivantes
Etape 3 : Rivetage des plaquettes
Pour le rivetage des plaquettes, j'ai décidé d'utiliser du maillechort. Je trouvais ça plus cohérent que du laiton (la teinte argentée du maillechort rappelle celle de la lame en diminuant les risques de corrosion).
J'ai donc coupé une tige de diamètre 5mm en trois tronçons de longueur suffisante pour faire les rivets. Les trous n'étant pas tout à fait de la même dimension, j'ai été contraint de réduire légèrement le diamètre de certains tronçons. Après assemblage lame / rivets / plaquettes, j'ai protégé tout ça avec du scotch d'électricien.
Et c'est partit, en position pour le rivetage (sur l'enclume king size s'il vous plais ^^).
J'ai quand même passé un petit coup de lime pour laisser dépasser les rivet de la bonne longueur (étant donné le diamètre, 2,5mm m'ont semblé largement suffisant) !
J'ai mis un morceau de jean sur l'enclume pour protéger le tout lors du matage des rivets...
Après un certain temps, le rivetage était terminé et réussi (c'est important de le dire ^^)
=> suppression des scotch et protections diverses et un petit coup de chiffon et polish sur les rivets : Voilà le résultat
Les photos ne rendent pas bien du tout par rapport au résultat réel, hélas
Voilà, j'espère que mon petit reportage photo vous aura plu et que vous n'aurez pas trop souffert de la mauvaise qualité des photos (prises avec mon téléphone).
A la prochaine
Bon week-end les potes