Demande info CC VAUTHIER rue Dauphine à Paris

Je viens de "rentrer" ce CC et je souhaiterais avoir des infos à son sujet :

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Sur la soie est gravé:

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Je n'ai rien trouvé le concernant sur le ouaib   . Si vous en avez déjà croisé un et que vous connaissez un peu son histoire, je suis preneur   .
Merci d'avance.

Apparemment ce n'est pas un spécialiste du rasoir. Voilà ce que j'ai à son sujet :

Je cite :
"Jean-Baptiste VAUTHIER
Marque de fabrique "le coq"
Notíce des produits de l'industrie française  année 1834


N. 548. — M. VAUTHIER, coutelier, successeur de M. Pradier, au Coq, rue Dauphine, n. 40.
M. Vauthier a exposé un assortiment de coutellerie remarquable par sa richesse et par son exécution ; tels sont, par exemple> ses couteaux de chasse et ceux de table garnis de sculpture sur bois de corne de cerf, des couteaux s'ouvrant et se fermant d'une seule pièce dont le ressort est de son invention, des taille-plumes perfectionnés avec lesquels on n'a besoin de couper qu'une seule ibis pour avoir une bonne plume. Cette maison jouit d'une réputation méritée.
Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie-exposition de 1849
M. Jean-Baptiste VAUTHIER, rue Dauphine, n° 40, à Paris.
L'esprit inventif et l'exécution habile que M. Vauthier apporte à la fabrication des couteaux fermants a été constaté par le jury à chaque exposition. Cette année M. Vauthier a ajouté quelques nouveaux perfectionnements à ses couteaux pour manchots, s'ouvrant et se fermant d'une seule main. Il fabrique encore des sécateurs tout en acier, très-légers et néanmoins très-solides, car les branches en sont trempées au degré de ressort et par conséquent ne peuvent être forcées.
Le jury, pour récompenser cet industriel ingénieux, lui décerne une nouvelle médaille de bronze.

Revue Horticole -1864
SÉCATEUR VAUTHIER.
Permettez-moi, chers lecteurs, de vous présenter le sécateur de M. Vauthier, coutelier, rue Dauphine n° 34. C'est un instrument très-simple, très-solide, très-léger (fig. 14). Il est bien en main, ses branches évidées en demi-cylindres, ont reçu sur leur partie externe une taille de lime, ce qui maintient bien 1 outil dans la main sans qu'on soit obligé de le presser; les ressorts sont moelleux, ils réagissent doucement contre l'action de la main sans fatiguer celle-ci; la courbure de la lame est bien calculée, l'ajustement est parfait; enfin, chose principale, lacoupe estd'une douceur extrême et ne laisse jamais sur la branche trace de mâchonnement ou de meurtrissure.
Voilà bien des années que je taille, j'ai, hélas! droit à plus d'un chevron dans la noble légion des arboriculteurs; j'ai usé des outils de toutes
sortes, et les outils m'ont aussi un peu usé; mais je déclare n'avoir rien rencontré qui me satisfasse autant que le sécateur Vauthier.
Tout est donc réuni dans ce sécateur, que je recommande avec pleine confiance. Usez en, chers lecteurs, et vous verrez que pas une branche forte ne résistera à votre tranchant, que pas une brindille, si bien cachée qu'elle soit, ne sera insaisissable pour votre crochet. Remarquez encore cette double entaille placée au dos de la lame et du crochet, et dans laquelle on a figuré un ni de fer sur le dessin; c'est un nouvel outil qui vous permettra, quand vous dresserez vos arbres, de couper tout fil de fer sans être obligé de recourir à la pince.
Enfin, le prix du sécateur Vauthier est de 8 francs seulement: c'est de la modestie, compagne d'un vrai mérite. Lachaume."
Dans le répertoire du commerce de 1828 :
"Vauthier, r. Dauphine, 40.
Fab. ce qui concerne la coutellerie, or, vermeil, argent et acier fondu. Il a eu le premier
prix pour la trempe et le poli de l'acier anglais.Exp. 1827."

Accessoirement on le trouve au 40 rue Dauphine  dans l’almanach de 1830 et au 39 de la même rue dans celui de 1871 (le fils, peut-être?).

Splendide lame !

Pour ma part, quand je lis successeur au coq et Pradier, ça me semble plutôt bien comme ascendance commerciale et industrielle.
La lame est effectivement splendide !

C'est vrai qu'on note des influences de Pradier.

Merci Ferdi pour ces infos ...
Cette lame est effectivement magnifique en en très bon état de surcroit. La chasse en revanche est en matière plastique et ne semble pas d'origine car la finesse de l'espaceur interdit à la lame de s'y loger correctement. Je vais certainement choisir l'ébène pour en refaire une belle qui correspond à celle d'origine si je trouve une photo ou une gravure pour m'en inspirer.

t'es sur que s'est du plastique? on dirait de la corne.

Je pense aussi corne, entre les fibres longilignes et les manques, ça ressemble bien à de la corne.

staxbassman a écrit:

Merci Ferdi pour ces infos ...
Cette lame est effectivement magnifique en en très bon état de surcroit. La chasse en revanche est en matière plastique et ne semble pas d'origine car la finesse de l'espaceur interdit à la lame de s'y loger correctement. Je vais certainement choisir l'ébène pour en refaire une belle qui correspond à celle d'origine si je trouve une photo ou une gravure pour m'en inspirer.

C'est 100% de la corne, à conserver pour la valeur historique...si les vieux CC ne t'attirent pas plus que ça il vaut mieux le vendre un bon prix plutôt que de le massacrer en changeant la chasse (qui se répare de toute façon)...la chasse est 100% "correcte pour la période, vers 1830/40 influences anglaises, origines Haute Marne"

tu peux nous faire des photos de l'espaceur et du CC fermé?

+1 corne, superbe lame, mais pas comme Pradier ...

on a l’œil. on nous le fait pas le coup de la chasse plastique...

Là je suis au taf mais à la pause je rentre à la maison donc je regarde ça de plus près et je fais des photos complémentaires. Le fait est que la lame ne se loge pas dans la chasse de façon "habituelle", ce qui me fait dire qu'elle n'est pas d'origine mais après tout, si ce CC est si "âgé" c'était peut-être le standard de l'époque.

Il semblerait que votre œil expert ne vous ait point trahi ... En agrandissant la photo 1 on aperçoit clairement les "fibres" de la corne.

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Du coup, et malgré que le trouve très "sexy", je ne sais pas si je vais me lancer dans la restau de ce CC ... Je ne suis pas du tout collectionneur et ne conserve que les CC que j'aime utiliser (seulement 2 à ce jours ...). J'aime que mes CC soient "nickel" et cela m'obligerait à lui refaire une chasse en ébène. Quoiqu'il en soit, je vais prendre le temps de la réflexion.

AMHA la solution la plus simple est de le vendre en état ou de l'échanger contre un autre CC flambant neuf...

Why not ...