Quoi de plus banal qu’un rasoir ?
Depuis l’invention des lames jetables et des rasoirs jetables, le rasoir est un objet quotidien qu’on emploie sans trop y penser. Et pourtant…
Il en existe des milliards dans le monde et les multinationales du rasoir se livrent une bataille publicitaire à la hauteur des enjeux économiques. Chaque jour, la société BIC vend 11 millions de rasoirs, soit près de 7700 chaque minute dans le monde ! Imaginez la montagne de plastique et de lames usées que cela représente. Ajoutez la montagne Gilette et la montagne Wilkinson, et vous comprendrez pourquoi le rasoir jouit auprès des écolos d’une mauvaise réputation.
La société Bic, qui fabrique et vend également les fameux stylos et les briquets jetables, a pris conscience du problème et a mesuré l’impact de ses rasoirs sur l’environnement. Elle a d’ailleurs fait appel à un cabinet spécialisé qui note ses différentes initiatives (voir son rapport annuel sur le développement durable).
Bic explique que ce n’est pas l’objet en soi qui pèse le plus sur l’environnement : l’objet ne compte que pour un quart de l’impact environnemental du rasoir. Ce sont plutôt les phases de fabrication et d’utilisation du rasoir qui représentent les ¾ du poids environnemental du produit, du fait de la consommation d’énergie et d’eau qu’elles impliquent. Selon Bic, on utiliserait en moyenne 2 litres d’eau à chaque rasage.
Le rapport annuel de Bic souligne que, hors utilisation, l’empreinte sur l’environnement des rasoirs oranges et bleus est due à 85% à l’utilisation des matériaux (le plastique) et leur process de production. Le transport et la distribution ne compteraient que pour 15% de l’impact du rasoir. Pourtant, il y a encore beaucoup d’améliorations à apporter : le ferroutage utilisé par Bic en Europe reste limité au Sud de la France du fait des insuffisances d’une offre fiable. Globalement, le transport engendre encore beaucoup d’effets négatifs.
Le transport maritime est le mode de transport le plus utilisé: il représente 88 % du fret en tonnes.km. Il s’agit du moyen de transport qui émet le moins de gaz à effet de serre par tonne.km.
> Le transport aérien ne représente que 3 % du fret en tonnes.km. En revanche, le transport aérien est fortement émetteur de gaz à effet de serre. Le fret aérien représente donc la majorité des émissions de gaz à effet de serre de l’étude, soit 59 %.
> Enfin, si le transport routier représente la majorité des flux étudiés, les distances en jeu restent beaucoup plus courtes que le transport maritime ou le transport aérien. Au final, le transport routier ne représente que 9 % du fret en tonnes.km et 13 % des émissions de gaz à effet de serre.
Article: Consoglobe
Et quand est -il des bombes de mousses à raser? Qu'elles sont leurs impacts écologiques également?
Chaque jour des millers de bombes sont vendu, que deivennent-elles? Pour la pluspard pas recyclé...