Les châsses de Coupe Chou.

De nos jours les vieilles maisons restauré sont recouvertes de bois mur à mur, ça rapproche les bobo et les boomers de leurs racines trop longtemps reniés par la révolution tranquille.
Mais à l'époque ou des vrais familles vivaient dans ces maisons patrimoniales ce magnifique bois était caché sous du plâtre et de la peinture.

De nos jour le bois est cool, par ce que le plastique et le stainless sont des mauvais souvenirs de l'époque "moderne" des horribles années 70 et 80.

Bref aujourd'hui on aime le bois, mais avant on ne l'aimait pas.

Nos arrières grand pères vivaient dans des maisons en bois, avec des meubles en bois, des outils en bois, des spatules en bois, des cuillères en bois, un poil au bois et des échardes pleins les doigts.

Il devait sans doutes être bien contents de pouvoir acheter un rasoir avec un manche pas en bois. Même si il est plus cher.

Pour rester un peu dans le sujet, je viens de découvrir sur le net un procédé de pressage pour la corne. Les lunetiers font des lunettes dans des plaques de cornes aplatis et pas questions que ça se déforme au soleil... Pour cela ils procèdent a une pression de la corne sur une durée de 6 mois, en la chauffant entre chaque pression, ils y vont au dixième de millimètre a chaque fois pour ne pas endommager les fibres. la source ici : http://www.perret-optic.ch/lunetterie/Lunette_corne/lunette_corne_f.htm

Sujet interressant je ne savais pas que c'était collé en sandwich comme le bois.

El Bretón Andaluz a écrit:

Je pense que le changement d’un mode de vie rural à un mode urbain qui s’est accélérer après la deuxième guerre mondiale a changé pas mal de chose.
Quand on vivait à la campagne et qu’on allait acheter en ville son CC chez un coutelier, des chasses en corne, ivoire ou tortue ça faisait plus luxueux que du bois.
Je pense que maintenant nous avons beaucoup plus d’information sur les bois que ne pouvait l’avoir un type de la France agricole profonde et qui était habitué à se fabriquer lui-même les manches de ses outils. Pour lui le bois était tout ce qu’il y avait de plus commun.
Je pense aussi que les fabricants ne voyaient que le côté utilitaire de l’objet à par quelques rasoirs de prestige et qu’ils se sont servis des matières généralement utilisée à l’époque.
Les Filas qui coûtent la peau du cc maintenant ont tous été vendus avec des chasses en plastic d’une couleur souvent plus que discutable et que personnellement je trouve souvent horrible car ils fabriquaient un objet purement utilitaire.
Pour nous le CC est plus qu’un objet utilitaire. En plus de bien raser on veut qu’il soit beau et qu’Ali puisse en faire avec de multiples essences de bois de corne, d’os ou de tout autre matériel.

Je suis globalement d'accord avec toi!

Et, pour y avoir un peu réfléchi depuis ce week-end, je me dis surtout qu'il ne faut pas perdre de vue que le CC est, avant tout un rasoir, et qu'à une époque, c'était surtout le seul rasoir disponible.

Du coup, j'imagine que pour la plupart des gens, c'était perçu comme les multi-lames aujourd'hui : un simple objet utilitaire, voire une inévitable corvée...

On pourrait se demander aujourd'hui pourquoi tous les mach/turbo/fusion ont des manches en plastique... Il existe certains manches adaptables qui sont plus travaillés, mais j'imagine que très peu de personnes y voient un intérêt...

Aujourd'hui, la perception du CC a évoluée : nous percevons ce mode de rasage comme une sorte de "classe ultime", mais j'imagine que ce phénomène est très récent : y'a qu'à regarder TI : ils sont aujourd'hui résolument positionnés haut de gamme, avec des manches en bois précieux, des lames travaillées... et desCC qui dépassent facilement les 150/200 euros.

Mais il y a quelques décennies, il fabriquaient aussi (surtout?) des lames simples, avec des chasses plastique.

Pour en avoir parlé avec le grand-père de mon amie, de qui j'ai récupéré 2 CC, je peux vous assurer que pour lui, c'est tout sauf des objets dignes d'intérêt. Et j'imagine que beaucoup de personnes de son "époque" sont dans cet état d'esprit : bref, la matière des chasses ne devait pas peser bien lourd dans les critères de choix : avant tout un rasoir qui rase, et économique... d'où certainement de la corne locale pas trop chère, puis du plastique.

Après peut-être qu'en ville ou dans la haute, comme pour le reste, on avait les moyens de certaines "fantaisies" (ivoire, etc...), mais je crois que par moments, on perd de vue le fait que nous ne parlons que de "simple rasoirs"...

l'écaille, c'est le même principe: des lamelles étuvées. Comme c'est une matière vivante, à l'étuve, l'écaille "fond" puis s'agglomère en plaques, que l'on peut travailler ensuite.

Citation :

Bbr6704
Pour en avoir parlé avec le grand-père de mon amie, de qui j'ai récupéré 2 CC, je peux vous assurer que pour lui, c'est tout sauf des objets dignes d'intérêt

C'est vrai, même avec les premiers Gilette ils se sont raclés la gu...... et en plus ils ne parlaient pas de savon MDC ou de tous ce que nous voyons dans ce forum préparation avant et après rasage etc. C'était un peu de savon de marseille et de l'alcool a 90 comme after shave. Alors y'en a pas mal qui sont passé à l'électrique avant l'apparition des lames interchangeables. Le primer que j'ai vu c'était un schick qu'un ami de ma mère avait ramené des USA dans les années 60 et il faut dire qu'avec ces rasoirs on ne se coupait plus la figure.