lames damas

bonjour, quelqu'un à deja utilisé un CC avec une lame damas ?

Salut,

voilà que tu m'as devancé dans la demande ! J'aime bien le look de ces lames, mais je me posais la question de savoir si le motif tenait bien à l'affûtage ...

alors ? des amateurs ?

Le motif ? quel motif ?
Une lame damassée c'est le métal frappé sur lui-même après torsion et celà, jusqu'à 200 fois, voire plus. Ces "motifs" apparaissent quand le métal est plongé dans l'acide pour éliminer les impuretés. Je pense bien qu'il va résister aux petits frottements sur vos joues.
Il y a des spécialistes sur ce forum qui vont pouvoir vous en dire BEAUCOUP PLUS(cardoso, shengouille, Richpa, etc...)

oulà, je ne pensais pas au frottement sur mes joues mais plutôt sur le cuir, la pâte, voire la pierre quand ce sera nécessaire !

Par contre, j'ignore tout de la fabrication de ce métal ... donc merci !

les motifs sont dus aux pliages du metal lorsque celui ci est maleable, tu ne trouvera jamais 2 motifs identiques . lors de la forge , le forgeron pli et repli le metal cela devient un metal tres dur et je pense qu'il doit etre assez difficile à affuter mais ce sont des pieces magnifiques.

ils en vendent sur http://classicshaving.com ce sont des tim zowada mais ils sont hors de prix.

Les motifs sont surtout dus au fait que la matière est constituée de barres de fer et d' acier alternées, soudées et forgées ensemble, puis repliées sur elles mêmes plusieurs fois.
On arrive ensuite à une espèce de mille-feuilles de fer et d' acier, dont les motifs varient en fonction des torsades, repliages, ou d' incrustations de motifs par forge.
Pour l' alternance des teintes, ça vient du fait que lors de la révélation des motifs à l' acide ( ou perchlorure de fer, au choix), seules les couches en acier s' oxydent (présence de carbone), contrairement à celles en fer.
De plus, à la trempe, seul l' acier durcit, le fer ne prenant pas la trempe : on a donc une trempe "sélective", qui permet d' obtenir une lame à la fois solide et souple, résiliente et élastique.
C' est surtout utile sur les grandes lames : pour nos CC, pas trop d' intéret, avec en plus le risque de voir les couches se "dessouder" du fait de l' émouture et du fil extrémement fins.
Mais c' est beau, parfois ...

Une fois n'est pas coutume, je vais contredire rem.44.

Un damas est un millefeuilles, certes, mais il peut être composé de différents types d'acier, pas forcément de fer. Les forgerons jouent sur les compositions surtout pour le contraste entre les couches une fois la révélation effectuée.

Par exemple, un acier à teneur importante en nickel ressortira plus clair.

Un damas bien laminé n'a aucune chance de se "dessouder", même au niveau du fil, car les atomes de carbone migrent d'une couche à l'autre lors du martelage et lors de la trempe forment des chaînes homogènes au niveau dureté et résistance.

Par contre, un damas de piètre qualité peut contenir des impuretés qui empêchent la bonne "soudure" des couches entre elles et induire une fragilité par la suite.

Pour ce qui concerne la dureté du damas par rapport à une lame acier carbone ou inox, c'est difficile à dire, on ne peut pas généraliser, puisque chaque damas est différent: si le forgeron utilise deux aciers "durs", le damas sera dur, il tiendra longtemps l'affûtage, mais sera difficile à réaffiler. S'il utilise deux aciers "tendres", le damas sera facile à affûter, mais ne tiendra pas la coupe très longtemps.

Histoire d'en rajouter une couche (original pour du damas ), tout dépendra ensuite des traitements thermiques appliqués à l'acier, qui détermineront la dureté définitive du damas...

Si vous êtes intéressés par la technique du damas, je peux vous fournir des liens vers les travaux d'Achim Wirtz, un des meilleurs techniciens du damas au niveau européen, francophone de surcroît...

Et bien moi, comme de coutume, je suis d' accord avec Shengouille !
Voilà ce que c' est de simplifier et de vulgariser au maximum, on finit par dire des c...ies !