Un an ,jour pour jour.
C'est quoi une journée ?
Et puis,c'est quoi un an ?
Quand tu te casse en Afrique tout les trois, tout les six mois ou que tu y bosse pour je ne sais quelle boite pour je ne sais quelle mission et que tu en est imbibé,tout ça n'as pas vraiment d'importance.Car tu te nourris de tout cela.Tu fais parti du schéma ,du tableau.
Chacun sa place,chacun son rang , même si,je ne supporte pas ses cons de blanc qui ce prennent pour des noirs,en ce grimant dans des boubous multicolores et foutent leur pieds dans de sales godasses en plastoque..,sandale de piscine transparente.
Je en supporte pas non plus ses cons de colonialiste en 4x4 neuf ,climatisé qui ne sont ici que pour goûter quelques gamines et tester des hôtels luxe en rabais. Ca pue cette Afrique la. Ca pue se monde la.
Je chie sur ca .
Bref ou en étais je ?
Quand tu te casse en Afrique...... pour je ne sais quelle mission tu te nourris de tout cela.Tu fais parti du schéma ,du tableau...
Voila !
Mais quand pour des raisons propre a notre système de fonctionnement et cette servitude volontaire qui alienise quelque peu cette notion de liberté,et que tu n'y retourne plus qu'une fois par an, alors tout a coup ses photos,ses moments entre amis au milieu du Sahel,sur une route qui transpire sa chaleur et sa flotte on une plus grande importance que sur le moment présent...Peut être,peut être pas .
Es que le temps bonifie tout,ou es cette dépendance amoureuse a cette terre ?
I don' t now coco !Et j'ai pas envie de mettre un nom sur tout ce que je ressent..
Des fois je me dis que ma carcasse a été programmé pour l'Afrique..Après tout ,pourquoi pas...un arrière grd père infirmier a Dakar de 1907 a 1921..et un grd père qui s'occupait des tirailleurs pendant la WW2…
La première fois que je suis arrivé sur cette terre ,y a ..Y a combien ??
Plus de dix piges..Putain que le temps passe.Que mes vingt ans commence a être loin...Ça n'as aucune importance...Je les ai même oublié,mâché chiffonné et craché.
Y a bien quelques gonzesses qui si promènent dans ma tête ,quelques potes sur leurs motos et les plus gros dans leur bagnoles...Mais rien de bien défini.
Un an jour pour jour !!
On était parti un matin de Dakar je sais plus trop l'heure . Quatre,cinq heures !
J’avais transpiré toute la nuit,de toute façon pendant la saison des pluies tu ne sais plus trop ce qui te colle a la peau,l'humidité ou ta transpiration,ton matelas et ta gueule sont détrempés a la sortie du lit. Tu sors de la douche,tu transpire.Il te faut quelques jours pour t’acclimater a tout ce merdier.
Purification de tes perditions d'occident. Après cette mue tout roule...Ou presque !!
Pierrot(gourmand) était venu me rejoindre,pour bouffer un peu d'Afrique.Je l'avait récupérer l'avant veille ou la veille je sais plus a l'aéroport International Léopold Senghor...On ne c'était pas vu depuis la convention National 3C..2c ou 1c si tu veux.On avait passé la nuit tout les deux renfermés dans la salle des fêtes a bidouiller le rétroprojecteur pour regarder des films sur son PC.On c'était endormi comme deux cons a moitié sur une table,a moitié sur une chaise.
Quand il ma dit vouloir venir en Afrique avec moi a prochain voyage.Je me suis dit que vu sa façon de s'endormir n'importe ou,il supporterai ma façon de voyager.
Alors nous voilà sur la route de Dakar a Touba,le matin l'Afrique ça pionce.Juste quelque charognard s'acharne sur les carcasses ramollies par l'eau de la nuit.
Sur le coup de 7hoo on croise juste un mec dans son boubou blanc.Qui traverse a peine réveillé devant des Toubabs qui pisse sur la terre rouge a l'entré du village.
(en blanc)
On a la gueule qui gratte,qui pique,sur notre droite y a une ligne de chemin de fer,un peu plus loin une veille gare en face d'un village. Suffisant pour ce raser la tronche,suffisamment afro pour ce souvenir de ça rasage a vie.Tout au moins jusqu'à ce que ta tronche véhicule dans ses souvenirs.On avait aucune obligation de ce raser ,mais on était bien.
Tranquille entre ami de la Sabre.On avait un lieu a l’abri de l'eau qui dégouline.....Meme si l'eau qui dégouline on aime ca.
Pierrot trouve une table abandonner ,ancienne machine a coudre dépecé .
Bonne table pour le rasage.
http://www.casimages.com/img.php?i=140905123857126263.jpg
Strop accroché a des vieux gonds de porte qui n'ont rien suspendu depuis longtemps ,ou peut être la tête d'un mouton.
Alors Pierrot Strop les yeux a moitié endormi...
Pierrot en mode blaireau....Pardon en mode je me passe le Blaireau...
Il est temps de partir les monde ce reveil ,et cette gare abandonner ,finalement ne l'est pas tant que ça.
Et Pierrot semble avoir perdu la voiture mais les rails du chemin de fer cramées défoncées lui vont bien.
Voila il est tard...Plus trop l 'envie plus trop le temps de raconter toute l'histoire...
Je finirais par un poeme de Victor Hugo comprendras qui pourra
« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit. » » »
A bon entendeur …...