Le 3C ou Coupe-Chou Club ~ Depuis 2007 ~ Imité mais jamais égalé

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 écaille de tortue réparation?

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alacoume
juan
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juan




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MessageSujet: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeJeu 30 Aoû 2018 - 19:35

bonjour
j'ai rasoir en écaille de tortue qui a été bouffé sur une plaquette par des bestioles
peut on le réparé ?
je sais que l'écaille se colle en chauffant mais à quelle température
photos demain
juan
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alacoume

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MessageSujet: Re: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeVen 31 Aoû 2018 - 10:10

C'est la question dont tous ici aimerait le réponse... Comme faire des plaquettes d'écaille par agrégation...
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t_deleval

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MessageSujet: Re: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeVen 31 Aoû 2018 - 16:51

écaille, comme la corne et les ongles est essentiellement composée de keratine.
la keratine se colle avec la chaleur.

j'avais fait des tests ca marchotait (mais rien de concluant).
sinon si ta pièce n'est pas "historique" tu peux utiliser de la cyano
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Jules

Jules


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MessageSujet: Re: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeVen 31 Aoû 2018 - 17:56

Est ce que quelqun sait si Imperator a redécouvert le secret du collage de l'écaille ?
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roningris

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MessageSujet: Re: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeVen 31 Aoû 2018 - 19:25

Bonjour,
A la réunion tu as deux trois artisans qui travaille n'y l'écaille de tourte , ils ont tous les trous un site peut être qu'en prenant contact avec eux ils pourraient t'en dire plus , tu as kelonia, un artisan sur saint Gilles les bains et l'autre a saint leu , je ne me rappelle plus de leur nom mais facilement trouvable sur moteur de recherche
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roningris

roningris


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MessageSujet: Re: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeVen 31 Aoû 2018 - 19:28

A noter que celui de saint Gilles vend des coupe-chou ( hors de prix , lame réalisée par un forgeron du tampon, mais... ) du coup il réalise des chasses en écaille ( stock historique ou provenance de kelonia)
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Ferdi

Ferdi


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MessageSujet: Re: écaille de tortue réparation?   écaille de tortue réparation? Icon_minitimeDim 2 Sep 2018 - 0:04

Pompé dans le Roret qui traite de la tabletterie :
"L'Ecaille a trois couleurs distinctes : le blond, le brun et le noir clair. Quelquefois, une ou deux de ces couleurs dominent, mais elles sont rarement seules. Quelle que soit sa teinte, l'écaille est toujours dure, très fragile et plus ou moins transparente. Elle possède une propriété remarquable : c'est, comme on le verra plus loin, de se souder sans le secours d'aucun agent.
L'Ecaillé brute est ordinairement en feuilles d'épaisseur irrégulière et bombées sur leur surface. Si on se les est procurées dans cet état, il faut, avant tout, les redresser et les égaliser. A cet effet, on les met tremper dans l'eau bouillante, et quand elles sont suffisamment ramollies, on les place sous une presse, les unes sur les autres, mais en les séparant par des plaques de fer ou de cuivre bien dressées et que l'on a fait chauffer préalablement à une température de 120° à 150°. On serre la presse progressivement, et au bout de quelque temps, on en retire les feuilles d'écaille qui non-seulement se sont redressées, mais encore ont été réduites à une épaisseur régulière.
Il faut éviter avec soin de chauffer les plaques métalliques au-delà du degré que nous venons d'indiquer, sous peine d'altérer la couleur et même la nature de l'écaille.
Il serait même préférable d'opérer le redressement des feuilles par la simple chaleur de l'eau bouillante et sans faire chauffer les plaques sous lesquelles on les place.
La soudure de l'écaille est des plus simples. Quand on veut souder en virole une bande de cette matière, on lui donne un peu plus de longueur qu'elle n'en a besoin, et cette longueur doit être suffisante pour qu'on puisse former, à chacune des extrémités, un biseau de 12 ou 15 millimètres, l'un en dessus et l'autre en dessous; on se sert, pour cet effet, d'une lime neuve et un peu rude; on prend ensuite une ratisse et on racle l'écaille sur les biseaux, jusqu'à ce qu'on ait enlevé les traits de la lime, et que l'écaille soit parfaitement unie. On doit bien se garder de porter les doigts sur les biseaux, car il n'en faudrait pas davantage pour empêcher l'écaille de se souder.
Un plonge ensuite la bande dans l'eau bouillante bien propre et on la laisse en cet état jusqu'à ce qu'elle soit bien amollie. On la retire ensuite, on réunit les deux biseaux l'un en dessus, l'autre en dessous; on maintient ces biseaux en les pressant entre le pouce et l'index, et on trempe la bande dans l'eau froide, ou bien on la maintient jusqu'à ce qu'elle soit refroidie.
Pendant que l'écaille reprend sa consistance naturelle, on fait chauffer des pinces à souder dont la forme est à peu près la même que celle d'un fer à papillotes, excepté qu'elles sont plus longues et plus larges. Ces pinces, qui sont dressées à la lime, afin que les deux parties se joignent exactement, doivent être assez épaisses pour
pouvoir conserver la chaleur quelque temps.
Pendant qu'elles chauffent, on prend un morceau de toile bien propre et qui ne soit pas trop usée, on en fait une bande en quatre doubles, de longueur et de largeur suffisantes, et on la plie sur le biseau de la bande d'écaille, en faisant deux ou trois tours. Il en est qui se contentent de plier la bande de toile en deux sur la longueur, et de placer les biseaux réunis dans ce pli; il en est aussi qui trempent dans l'eau chaude les biseaux après les avoir pliés, ce qui est une très-bonne méthode. Dans tous les cas, il faut bien s'assurer qu'il n'existe pas, sur les biseaux, quelque corps gras, parce qu'il empêcherait la soudure. On est assez dans l'usage de gratter même les biseaux afin de les rendre plus vifs. Quand toutes ces précautions sont prises, on s'assure si le fer à souder n'est pas trop chaud, ce qui se connaît au moyen d'un morceau de papier pressé; quand ce papier ne conserve qu'une empreinte jaune, on peut se servir du fer. Alors on pince en travers les biseaux, et pour que la pression soit plus forte et plus égale, on serre le fer lui-même dans un étau. Presque toujours, la soudure se trouve faite après cette première opération; mais dans le cas où elle aurait été manquée, ou bien si elle n'était faite qu'imparfaitement, on ferait chauffer le fer de nouveau, et on pincerait le cercle jusqu'à ce qu'il fût exactement soudé.
Ces méthodes, que l'on suit communément, sont cependant vicieuses; car, en suivant la première, la forme du fer doit rester empreinte sur l'écaille, et, dans la seconde, on doit y remarquer les traces du morceau de linge.
Voici donc l'unique manière d'éviter ces inconvénients : quand les biseaux du cercle qu'on veut souder sont faits, raclés et bien unis, on les pose l'un sur l'autre, après quoi on prend deux petites planchettes minces de hêtre, seul bois dont on puisse se servir, et l'on en place une en dedans du cercle, et l'autre au-dessus, de manière à ce que les biseaux du cercle se trouvent bien au milieu et pressés également par les planchettes. On prend ensuite le fer à souder, qui doit être chaud, et on place les deux planchettes ; la chaleur du fer se communique bientôt à ces planchettes et les échauffe suffisamment pour opérer la soudure, sans qu'il reste aucune trace ni du fer, ni du linge, ni du bois.
Quand la soudure est bien prise, on fait ramollir le cercle d'écaille dans de l'eau chaude, et on le met sur le TRIBOULET ou BOUJAROU, qui est une espèce de cylindre en bois fait en forme de cône très allongé, et qu'on a placé sur le Tour en l'air. On duit faire en sorte que le cercle tourne bien rond sur lui-même; autrement, il serait gauche en sortant de dessus le Triboulet. Il faut aussi apporter beaucoup d'attention à la manière de le mandriner, et faire en sorte que l'outil n'accroche pas la soudure en tournant, mais qu'il glisse sur le biseau.
Quand un voudra souder deux ou plusieurs morceaux d écaille, pour en faire une planche ou une lame, on se servira avantageusement du procédé que nous avons indiqué en parlant de la préparation de cette matière c'est-à-dire de deux plaques de cuivre. On devra, dans ce cas, mettre sur le bord des morceaux d'écaille, des lames de fer ou de cuivre  coupées carrément, pour arrêter l'écaille, l'empêcher de s'étendre et de perdre une portion de son épaisseur.
Le fer ou plutôt la pince à souder l'écaille, dont nous venons de parler a de graves inconvénients. Comme ses deux mors ne s'ouvrent pas parallèlement, il en résulte une inégalité de pression qui se reproduit sur la soudure.
On y a remédié par une construction nouvelle dans laquelle un des mors est mobile sur un pivot qui le réunit à l'une des deux branches, de telle sorte que les deux mors s'appliquent bien parallèlement sur la soudure à faire.
Le procédé du moulage est fréquemment employé pour travailler l'écaille. Nous allons indiquer les outils forts simples qu'on doit employer pour mouler convenablement cette substance.

Il faut premièrement des moules de plusieurs formes, selon les divers objets à mouler, mais toujours composés de deux parties, ou coques, comme les petits mou- les à creux perdu, et encore comme ceux à fondre les cuillers d'étain. L'ouvrier doit aussi avoir une petite presse en fer qui puisse contenir le moule.
Le GRATTOIR ou FER BRETTÉ, que l'on nomme souvent FER à A DENTS, est nécessaire pour mettre d'épaisseur la feuille d'écaille. La table d'acier de cet outil est toute striée de cannelures parallèles à la longueur du fer. Le tranchant est hérissé d'une suite de petites dents triangulaires, dont la pointe raie l'écaille sans être sujette à la faire éclater.
Le Rabot à dents qu'emploie ordinairement le menuisier peut servir au même usage que le Fer bretté. Il est fait, en ce qui concerne le fût, comme les Rabots ordinaires, mais un peu moins fort. La coupe de la lumière est aussi beaucoup plus droite, quelques-uns même ont le fer droit. Néanmoins, comme cette dernière position nécessite une conformation toute particulière dans la lumière, on se contente communément de 60, 70 ou 80 degrés d'inclinaison. Le fer de ces Rabots est cannelé du côté de l'acier, il s'affûte à biseau plus court que les Rabots ordinaires.
Reste à décrire maintenant l'opération du moulage de l'écaille. La feuille d'écaille préparée, c'est-à-dire redressée comme nous l'avons dit plus haut, on la met d'épaisseur avec l'un des deux outils précédents, puis on la fait ramollir dans l'eau bouillante.
C'est alors qu'on fait chauffer le moule, qui est ordinairement en cuivre; on y place l'écaille, et l'on serre assez pour que les quatre repères ou goujons commencent à entrer dans les trous.
On sent que les repères sont indispensables pour réunir parfaitement, et rapprocher aux mêmes points les deux coques du moule. Cet instrument ainsi fermé à demi est placé sous la presse, et l'on fait seulement appuyer la vis dessus jusqu'à ce qu'on éprouve une légère résistance. On met alors le tout dans l'eau bouillante, et l'on serre la vis petit à petit jusqu'à ce que les deux parties du moule se touchent exactement. Cela fait, on retire aussitôt la presse de l'eau bouillante et on laisse refroidir. Quand le refroidissement a eu lieu, on desserre la vis, on ôte le moule de dessous la presse, que l'on essuie bien exactement pour éviter qu'elle ne se rouille.
Quant au moule, on le laisse tremper dans l'eau fraîche pendant l'espace d'un quart-d'heure avant de l'ouvrir, et l'on en retire l'écaille, qui ne peut plus alors perdre la forme qu'on lui a donnée.
C'est aussi par le moulage qu'on produit l'ÉCAILLE FONDUE.
Ce procédé, qui date d'une trentaine d'années, a été d'abord tenu secret. Il économise le temps et la matière, car il donne le moyen de tirer parti des débris d'écaille, des tournures et des râpures, qu'on achète à bas prix chez les ouvriers qui travaillent l'écaille. On verra, par les détails suivants, que les instruments employés pour l'opération sont bien simples.
L'ouvrier doit avoir des moules en bronze de deux pièces, l'une entrant dans l'autre, comme les poids à peser.
La partie inférieure doit être fixée à un châssis en fer qui porte une vis à la partie supérieure, et qui presse sur la partie supérieure du moule. Il faut avoir un moule semblable pour le fond d'une tabatière ou d'une boîte quelconque, et un autre pour le couvercle. Une cinquantaine de moules différents composent l'assortiment ordinaire.
Dans un fourneau construit exprès doit être placée une chaudière de forme carré long. Cette chaudière contient trois moules dans sa largeur et huit dans sa longueur.
Les fragments d'écaille étant cassés en petits morceaux, se pèsent en deux petites parties : l'une sert pour le fond de la boite, et l'autre pour le couvercle, y compris le déchet qui se fait en tournant et ajustant plus tard l'ouvrage. Les ouvriers se taisent sur la dose, mais on la connaîtra facilement après quelques expériences.
On met dans chaque moule le poids voulu d'écaille en fragments ou en râpures; on pose dessus le contre-moule, c'est-à-dire la seconde partie du moule, et l'on serre la vis. On dispose ainsi vingt-quatre moules, et on les arrange par ordre dans la chaudière, dont on a fait chauffer l'eau d'avance. On entretient le feu; dès que l'eau bout, on serre tant qu'on peut la vis de la première pièce, puis celle de la seconde, et ainsi de suite, jusqu'à la vingt-quatrième. On recommence ensuite en entretenant toujours l'ébullition jusqu'à ce que le contre-moule ne s'élève plus au-dessus de la surface du moule, ce qui annonce que le vide pratiqué entre les deux parties du moule est rempli par l'écaille fondue.
Il est indispensable d'entretenir constamment l'eau bouillante à la même hauteur dans la chaudière, en remplaçant celle qui s'évapore, au moyen d'un filet d'eau bouillante que fournit continuellement un vase placé au-dessus de la chaudière. Ce vase supérieur est mis et entretenu en ébullition par le feu du même fourneau. Il faut que les têtes des vis soient toujours hors de l'eau, afin de pouvoir les tourner facilement à l'aide d'une clef.
Les vingt-quatre presses (puisqu'il y en a une à chaque moule) se calent réciproquement, de sorte qu'elles ne peuvent pas bouger pendant qu'on serre les vis.
Dans le moule du fond de la boîte, on pratique une rainure profonde, dans laquelle on place un cercle en belle écaille, qui doit servir à faire la gorge. Ce cercle doit être irrégulier dans sa partie qui est saillante hors de la rainure. C'est par là qu'on le soude avec le reste de la boîte, afin qu'il ne forme qu'une seule pièce avec elle.
On fait ainsi bouillir pendant environ une heure. L'ébullition doit être moins prolongée lorsqu'il se trouve seulement des râpures d'écaille que lorsqu'on doit faire fondre des fragments. A l'instant convenable, on retire le feu, on laisse refroidir l'eau; quand tout est froid, on sort les moules, on les démonte, et l'on retire l'écaille moulée. Selon les dessins qui sont tracés en creux sur les moules, les fonds et les couvercles des tabatières ou boîtes présentent en relief, sur leur surface extérieure, des figures, des portraits, des fleurs, des caractères, des sujets d'histoire, en un mot, tous les sujets gravés sur les moules. Il ne reste plus qu'à livrer au tourneur les pièces moulées, non pour rien réparer à la forme, mais pour les ajuster ensemble, les approprier intérieurement et les polir tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, afin de les livrer au commerce.
Le moulage sert aussi à produire des bas-reliefs en écaille, en poudre d'écaille, et, au besoin, en gélatine.
On emploie pour cela des matrices en bronze entourées d'une sorte de virole de fer; on place sur la matrice la gélatine, l'écaille ou la poudre d'écaille qu'on veut mouler.
On met dans la virole une seconde plaque de bronze unie et sur celle-ci un chapeau en fer plus fort que la contre-plaque de bronze.
On fait rougir deux morceaux de fer, on en place un sous la matrice et la virole, et l'autre sur le chapeau; on met le tout sous presse, et, par des pressions graduées, on obtient le ramollissement des matières placées sur la matrice et dans la virole.
Quand la pression est suffisante, on laisse refroidir, on dévisse la presse, on enlève le chapeau et la contre-plaque de bronze, et l'on trouve le bas-relief.
On a quelquefois besoin de souder des doublures d'écaille aux boites de loupes de buis ou autres bois. On se contente assez communément de coller ces doublures avec  la colle-forte; mais cette méthode est défectueuse, car il arrive souvent que la boîte, s'élargisse un peu, force l'écaille à se décoller. Le même effet est produit quelque fois encore par l'humidité du tabac. Ces doublures, soudées par le moyen que nous allons indiquer, tiennent bien plus solidement.
Quand on a fait le fond et la batte de la tabatière aussi juste qu'il est possible, on les met à leur place; on introduit ensuite dans la boîte et dans le couvercle un noyau qui doit entrer avec un peu de force, et être un tant soit peu plus épais que la boîte n'est haute intérieurement, afin qu'il puisse entrer un peu lors du refoulement; on met le tout dans un moule où la boite entre très-juste, et l'on place le moule sous la presse. Après avoir donné une petite serre, on plonge la presse dans l'eau bouillante, et l'on donne une seconde serre assez forte. Par ce moyen, la doublure fait corps en quelque sorte avec les pores du bois, et y adhère d'une manière très-solide.
Quelques mots maintenant sur la manière de faire les plaques et les battes d'écaille pour doubler les tabatières de loupes ou d'autres bois. Pour faire ces plaques et ces battes, on ne se sert ordinairement que de morceaux soudés ensemble, et ces morceaux sont ceux qui tombent quand on découpe l'écaille; on prend ces morceaux, on les gratte bien dessus et dessous, on les ébisèle avec soin, et on les met dans un moule un peu grand, afin qu'on puisse en tirer des plaques pour des tabatières de différentes grandeurs. Il n'y a plus alors qu'à soumettre ces morceaux à l'action de la presse, pour les souder ensemble, et en même temps pour les réduire à l'épaisseur convenable, qui est d'environ 1 millimètre.
Quand ces plaques sont faites et qu'on veut les employer, on commence par prendre très exactement le diamètre d'une boîte, on trace ensuite sur la plaque d'écaille un cercle de ce même diamètre, ayant soin de ne pas marquer au centre la pointe du compas. Pour y parvenir, avant de chercher ce centre, on colle sur l'écaille, avec un peu de cire, un petit morceau de cuivre bien mince, et c'est sur ce morceau de cuivre qu'on applique la pointe du compas. Ce compas doit être à ressort et avoir des pointes d'acier assez aiguës pour pouvoir couper l'écaille.
Pour les battes qui doivent être faites d'une seule pièce, on cherche un morceau d'écaille de largeur convenable et assez long, pour qu'après avoir fait le tour de la boîte il lui reste par chaque bout environ Om.009 à0m.011. Cet excédant sert à former la soudure. Nous avons dit plus haut comment on soude l'écaille. Quand les deux bouts sont soudés, on trempe la batte dans l'eau chaude, on la fait entrer un peu à force sur le mandrin cylindrique qu'on nomme Triboulet, et on la laisse refroidir; quand elle est froide, elle se trouve parfaitement ronde; alors on la tourne, on marque la mesure qu'elle doit avoir, et on enlève le superflu avec un Grain d'orge
." study
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