En fait, pour 1/ et 2/, c'est pour cela que je dis "potentiellement" car, concrètement, je suis persuadé que non : justement pour certaines des raisons que tu invoques. Beaucoup de gens restaient chez eux, dans le bled où ils avaient grandis ou dans la "grosse ville" d'à côté ( qui n'en était pas une en fait ). Bref, ils sortaient pas trop de leur tannière. Question alternative d'achats comme le net, ils étaient limités aussi...mais la mondialisation existait déjà ( depuis longtemps en fait, historiquement, il me semble...cf Marco Polo....). Question pouvoir d'achat, bah pour la plèbe, c'était pas trop la joie non plus et les priorités sans doute étaient autres comme on peut l'imaginer facilement.
Pour le 3/, je suis plus réservé, il y a avait les "grands magasins" dans les "grandes villes" et bon nombre de publicités trainaient ici ou là. Les fameuses "réclames" dont parlaient les anciens. Regardes bien dans les brocantes le nombres d'affiches kitsch ( Banania, Yabon, LU, ...le chocolat ) qui étaient parfois limites de la propagande pour gens mal dégrossis ( "le meilleur savon du monde", les fameux produits au radium qui faisaient fureur jadis au nom du bien-être miraculeux qu'ils étaient censés procurer alors qu'ils craignaient à mort pour la santé, l'eau de cologne pour le trou de bal parce que forcément votre trou de bal "il le vaut bien"). La tentation était là. Regardes bien quand les GI's ont débarqué avec le cola, le chewing-gum, les Lucky Strike, les Gilette...bah, cela s'est propagé à nous sans mal. Curieux, non.
Je suis convaincu que, même si les moeurs étaient différentes avant, si nos aïeux avaient eu les mêmes moyens que nous, ils auraient été comme nous. Peut-être pire si cela se trouve car longtemps privés et bridés. Certains se plaisent à dire le contraire. C'est rassurant. Mais, franchement, est-ce crédible ? Serions-nous à ce point naïf pour le croire ?