Un nouvel horizon

Bonjour à tous les membres du 3C.

Petit post aujourd'hui pour vous parler d'un nouvel horizon que je souhaite explorer dans ma passion du sabre : la gravure à l'acide.

Après quelques discussions avec une collègue de travail qui se passionne de gravure à l'acide, dans le but de réaliser des planches à impressions, pour sa part, l'idée follement attirante m'est venue de m'essayer à la gravure de lames de coupe-choux...

De passage sur Paris lundi et mardi prochains, je visiterai l'adresse suivant, dans le 13e : http://www.joopstoop.fr/category.php?id_category=91

Principe ? Une pièce de métal vernie, que l'on gratte avec une pointe en acier aux endroits que l'on souhaite graver, qui seront attaqués à l'aide d'un acide.

Lors de mon passage dans ce magasin, je compte demander des conseils quant à la gravure sur acier, car c'est habituellement sur cuivre ou zinc que se font les gravures.

Je vous livre ici les projets qui sont les miens



Cette gravure sur mon Taylor, afin de lui redonner une seconde jeunesse et de l'éclat.



Gravure sur Solingen tout simple, avec inspiration tirée de cette gravure, et le blason de solingen sur la droite :



Et enfin, une fois que je serai plus sûr de moi,



Sur la vieille lame de mon Holtzapffel, et avec l'aide mille fois appréciée et remerciée d'Elrond, qui a bien voulu modéliser la gravure dont je rêvais sur cette lame, que je compte rechasser en cédrat rouge d'Afrique.

Je compte sur vous pour me souhaiter beaucoup de réussite dans ce projet

Si celui-ci devait s'avérer une réussite, ce pourrait être un service que je pourrais proposer sur le forum.

Voilà un talent qui manquait ici, enfin je pense (personne d'autre ne le fait actuellement ici non?). Ca risque de devenir intéressant cette expérience.

J'espère que le résultat sera esthétique, et que les commerçants sauront me dire que mon projet est réalisable !

Je te souhaite bonne réussite pour ce projet tout à fait intéressent !!!

Projet très intéressant en effet . Quelques essais ont eu lieu de mémoire mais pas de véritable méthode (tutoriel) simple , abordable pour un certain nombre d'entre nous.
Je pense néanmoins que c'est surement possible pourtant ............ peut être grace à toi . Merci par avance pour ta contribution

M'est avis que le plus contraignant est l'investissement en matériel au départ.

Mais de ce que m'en a dit ma collègue, cela n'a pas l'air d'être compliqué.

Si mes essais portent leurs fruits, et avec les conseils de ma collègue et des commerçants, je posterai un tuto.

Je viens de lire un article là-dessus. Plutôt dangereux comme activité tant pour l'acidité des produits que pour leurs vapeurs. Prends bien garde à toi et bon courage.

Ne t'en fais pas

Dans mon cursus je suis souvent amené à manipuler des acides forts, à haute concentration, aussi suis-je bien au fait des risques et précautions à prendre

Je pourrais même éventuellement demander l'autorisation d'emprunter une des hottes des laboratoires de travaux pratiques.

Cool !

pas de raison que ça ne fonctionne pas !
J'ai gravé à l'eau forte de manière des plus rudimentaires (alim à l'arrache, tout comme le morceau de coton tige..) mon poinçon sur une lame forgée, ça marche bien
Faut que je fasse des essai pour graver le nom des our d'un semainier sur le dos prochainement...

En tout cas, je suivrai ton développement

Très intéressant. Tiens nous au courant

J-Charles a écrit:

Cool !

pas de raison que ça ne fonctionne pas !
J'ai gravé à l'eau forte de manière des plus rudimentaires (alim à l'arrache, tout comme le morceau de coton tige..) mon poinçon sur une lame forgée, ça marche bien
Faut que je fasse des essai pour graver le nom des our d'un semainier sur le dos prochainement...

En tout cas, je suivrai ton développement

Quand tu dis avoir gravé à l'eau forte, quel type d'acide as-tu utilisé ? Saurais-tu dire vers quelle concentration également ?

Et quand tu parles d'alim ? As-tu procédé par électrolyse ? Sur une lame inox ou carbone ?

Désolé de t'assaillir de questions, mais cela pourrait me faire gagner du temps dans mes recherches, et cibler mes questions mardi prochain ^^

Heureux de savoir que cela a déjà été tenté avec succès.

eau forte : un verre d'eau + une cuillère à café de sel
alim : simple tranfo 6V, un coté relié à la lame, l'autre au morceau de coton tige trempé dans l'eau salé, et hop, on passe sur la lame (acier C70)

Etonnant ! ^^

Ce n'est pas du tout comme ça que je compte procéder !

Les possibilités sont décidément nombreuses ! ^^

Il y a bien évidement un cache à fait avant de graver, hein, soit avec un "stencil" réutilisable, soit avec du scotch d’électricien, ou mieux, des feuille de vynile autocollante (mais faut dessiner le truc à chaque fois )

J-Charles a écrit:

eau forte : un verre d'eau + une cuillère à café de sel
alim : simple tranfo 6V, un coté relié à la lame, l'autre au morceau de coton tige trempé dans l'eau salé, et hop, on passe sur la lame (acier C70)

ce que tu décris c'est la gravure éléctrolytique.

L’eau-forte est un procédé de gravure en creux ou taille-douce sur une plaque métallique à l'aide d'un mordant[1] chimique (un acide). L’artiste utilisant l’eau-forte est appelé aquafortiste.

À l'origine, l'eau-forte était le nom donné à l'acide nitrique. « Cette appellation elle-même est celle de l’acide nitrique étendu d’eau : l’aqua-fortis des anciens alchimistes.»[2]. Aujourd’hui, l’acide nitrique est remplacé par des mordants moins toxiques, tels le perchlorure de fer.


Article du wiki

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau-forte

voici pour le galvanisme ou gravure éléctrolytique

http://www.greenart.info/galvetch/francais/notacid.htm

Le perchlorure de fer est en effet utilisé, mais pour des gravures moins profondes, et pas sur tous les matériaux.

L'acide nitrique est encore amplement utilisé par les graveurs.

J-Charles a écrit:

Il y a bien évidement un cache à fait avant de graver, hein, soit avec un "stencil" réutilisable, soit avec du scotch d’électricien, ou mieux, des feuille de vynile autocollante (mais faut dessiner le truc à chaque fois )

Ici est utilisé un verni applicable à froid ou à chaud, hydrosoluble ou partant à l'acétone.

Je pense que c'est plus sûr que la méthode au scotch ou autocollant pour un bain d'acide

Le procèdé à l'acide est il proche de celui utilisé pour les circuits en électroniques ?

Thaeris a écrit:

Sur la vieille lame de mon Holtzapffel, et avec l'aide mille fois appréciée et remerciée d'Elrond, qui a bien voulu modéliser la gravure dont je rêvais sur cette lame, que je compte rechasser en cédrat rouge d'Afrique.

Bonne chance pour ton projet mais pourquoi vouloir changer la chasse de ton Holtzapffel ? S'il est identique à la photo....

C'est plutôt que je souhaite changer la lame et en accorder une plus noble à cette chasse qui le mérite

J'ai une lame Pradier très très bien conservée, contemporaine de cette paire de chasses en ivoire sculpté, et bien moins usée que la lame actuelle.

La paire de chasses est toutefois assez abimée, elle est brisée à l'arrière au niveau du pivot, et va nécessiter les soins de maitre Imperator (qui m'a lui-même conseillé de changer la lame )

Sinon, je ne sais pas pour les circuits imprimés...

Je te dirais que je suis plus dans la biologie / chimie que dans l'électronique et la technologie

Bon courage dans cette entreprise. Nous allons suivre cela avec beaucoup d'intérêt. Si ça fonctionne, tu risques d'avoir des commandes.

En électronique il est facile de graver des circuits, les circuits étaient dessiné à l'encre de chine à mes débuts, puis à l'imprimante ensuite sur une feuille transparente.

On plaque le transparent sur une plaque d'époxy couverte de cuivre, le cuivre couvert d'un vernis photo-sensible.
On procède à l'insolation, avec une lampe à UV.
Ensuite passe la plaque au révélateur (je sais plus le nom du produit) un simple trempage permet de retirer le vernis en dehors des zones exposer par les UV, révélant le dessin d'origine en vernis sur la face de cuivre.

Un bain d'acide permet de faire fondre le cuivre qui n'est pas protégeait par le vernis.

Je présume que se précédé est facilement applicable dans notre cas, il faut juste changer l'acide pour avoir une réaction à l'acier, et bien maitriser le temps de trempage pour ne pas dégrader la lame.

Aaaah, les typons et le perclo, ce liquide jaune moussant dégueulasse pour faire des CI pendant mon BEP, nostalgie d'un coup...

Eh bien un beau projet en tout cas,

Affaire à suivre comme on dit, et bravo pour l'initiative!

Pour un dessin la méthode décrite par Jeanfy me semble intéressante car je ne vois pas comment tu pourrais faire de petite lettres en grattant un vernis. Ce sujet m'intéresse beaucoup car je me suis souvent posé la question de la reproduction à l'identique des gravures sur les lames anciennes. Peut-être l'application d'un tampon sur la lame enduite de cire avant l'acide, la durée déterminant la profondeur de la gravure .

Bravo Florent !
Cela me conforte dans l'idée que le prochain cc du CCC devrait être plus "maison", moins "commande spéciale en série" chez un gros fabricant.
Il y a des talents ici, entre forgerons, sculpteurs de châsses, et maintenant graveur... A méditer.