Un nouvel horizon

Une idée serait de faire un travail collaboratif: untel conçoit le modèle de CC, untel fait les lames (forger, découper, meuler, évider), untel s'occupe des chasses, untel se charge de la gravure, untel les assemble et les affute, untel fait les étuis. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai quelques noms qui me viennent à l'esprit pour certaines étapes. Ce serait carrément énorme.

Turambar a écrit:

Une idée serait de faire un travail collaboratif: untel conçoit le modèle de CC, untel fait les lames (forger, découper, meuler, évider), untel s'occupe des chasses, untel se charge de la gravure, untel les assemble et les affute, untel fait les étuis. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai quelques noms qui me viennent à l'esprit pour certaines étapes. Ce serait carrément énorme.

Ben... oui, c'est ce que je viens de suggérer!

Sans vouloir me mêler de ce qui me regarde moyennement, vous avez une idée de la charge de taff que cela implique, pour une 100aine de CC (le millésime 2012 est de 150 non ?).
Pour des gens dont ce n'est peut être pas le métier, c'est sacrement raide a tenir comme objectif

Il y a une chose qui ne coûte rien, c'est dans parler. On peut essayer de mettre cela en place; et si ce n'est pas possible, on aura au moins tenté de le faire!

Je n'en serai que plus impressionné si cela arrivait, mais qu'un membre amateur du forum crée une paire de chasse (genre les chasses ebene du ern1720 avec le logo sculpté ) a se taper l’oignon par terre et en faire autant pour 150 CC (pendant son temps libre).
Je veux pas paraître pessimiste, mais ça relève des 12 travaux d'hercules...

Petite remarque en passant :

si tu comptes t'orienter vers la méthode "eau forte" conventionnelle (si je puis dire) pour ta gravure (vernis + grattage + trempe acide),
oublie tt de suite, le trait est trop épais pour ce que tu veux, ça va baver, l'acide va ronger les bords.
il te faudrait travailler au trait, les hachures plus ou moins denses (plus ou moins croisées) te donneront un contraste
(traits parallèles ou croisés) = prédominance du trait.
Pour des nuances plus uniformes, l'aquatinte est faite pour cela :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aquatinte.

Voir itou comment l'acier réagit a tel type d'acide.
Le cuivre étant utilisé en gravure ne réagit certainement pas de la m^me façon,
pour une lame, mieux vaut travailler en surface plutôt qu'en profondeur.
Doit surement y avoir une technique pour y aller progressivement afin de garder l'intégrité du trait.


lu le post en diagonal, désolé si ça redonde.

Après je ne sais pas si la méthode des circuits électroniques permet de faire des aplats.
Une méthode s'orientant ou se rapprochant de la sérigraphie serait plus adéquate.

Il n'y en aurait pas 150, seulement une vingtaine pour les membres les plus sympathiques. Bien sûr je serais dedans mais pour Gabarfeith j'hésite. Et pour les chasses chacun se les fabriquerait.

Je compte travailler les contours, et non des surfaces entières.

Edit : comme sur le mot "Razor" de la première image en fait.

Après, la technique du travail en diagonales est intéressante, je n'y avais pas pensé, merci

Ma collègue m'a prévenu que les résultats étaient irréguliers sur de larges surfaces, et que pour cela, il fallait plutôt s'orienter vers... un procédé dont j'ai oublié le nom.. (c'était peut-être bien aquatinte) Qui consistait en un vernissage des zones que l'on souhaitait graver, puis la plaque est soumise à une dispersion d'une sorte de résine, qui marque la plaque "en positif", mais cela avait l'air plus contraignant à mettre en oeuvre.

Pour des commandes uniques, je pense que cela serait réalisable, mais le soucis d'un travail en série, c'est que contrairement à des pièces réalisées en série, le travail d'un homme seul (et à fortiori d'un groupe d'hommes seuls) est soumis aux imperfections du travail à la main, et les pièces seraient différentes les unes des autres...

Cela peut avoir son charme, mais cela serait de toute façon pour de très petites séries (20 me semble ici un nombre correct), et tout le monde n'y trouverait pas son compte

Si ça devait se faire, 150 CC seraient beaucoup trop en effet. J'espère juste que le nombre choisi pourrait me permettre d'en être car ça m'intéresse beaucoup tout ça (tant pis sinon ).
Quant à la gravure, il ne faut pas oublier qu'il s'agirait de CC 100% artisanaux, donc si elles ne sont pas tip-top identiques de l'un à l'autre ce n'est pas grave non plus.
@ Cabarfeidh: oui, je me suis mal exprimé, mais ça reprenait une idée qui me trottait à l'esprit.

Nous n'en sommes pas encore là de toute façon^^

El Bretón Andaluz a écrit:

Bien sûr je serais dedans mais pour Gabarfeith j'hésite.

Thaeris a écrit:

Ma collègue m'a prévenu que les résultats étaient irréguliers sur de larges surfaces, et que pour cela, il fallait plutôt s'orienter vers... un procédé dont j'ai oublié le nom.. (c'était peut-être bien aquatinte) Qui consistait en un vernissage des zones que l'on souhaitait graver, puis la plaque est soumise à une dispersion d'une sorte de résine, qui marque la plaque "en positif", mais cela avait l'air plus contraignant à mettre en oeuvre.

Oui et non, pas si contraignant qu'il n'y parait,
il faut juste trouver le moyen de faire un nuage de résine homogène.
en deux clics, trouvé ça sur un forum :
http://aquatinte.forumactif.com/t74-boite-a-grains

copié collé Wikitrucmuche (lien dans mon précédent post)

Citation :

La planche[2] est d'abord poncée[3], puis décapée[4]. Le dos de la plaque et les tranches sont soigneusement protégés.

La plaque est recouverte de résine[5], par passage dans une boîte spécialisée[6]. La plaque est mise à plat dans la boîte et la porte est refermée. On laisse la résine se déposer pendant quelques minutes, suivant la densité souhaitée. La plaque est sortie de la boîte et passée sur une source de chaleur[7] afin de faire fondre la poussière de résine.

Il est également possible de déposer la résine à l'aide d'une poupée de tissu poreuse[8] remplie de résine. Dans ce cas le dépôt est moins régulier et les grains seront déposés de façon plus compacte.

Le choix du grain est lié à l'effet souhaité :

* grain fort, relativement peu abondant : grenure marquée mais irrégulière
* grain fort et abondant : grenure peu marquée
* grain fin, relativement peu abondant : grenure marquée assez régulière
* grain fin et abondant : grenure peu marquée[9]

La cuisson doit être très précise : le danger est que le grain s'écrase trop et donc obture toute surface à l'acide. « On constate une bonne cuisson lorsque la teinte générale change : l'aspect duveteux de la poudre fait place à un demi-éclat, d'apparence soyeuse, laissant transparaître le métal[9]. »

La plaque peut alors être déposée dans l'acide, les zones devant rester blanches ayant préalablement été recouvertes par un vernis. L'acide attaque la plaque dans les zones que les grains de résine fondus n'ont pas occultées[10]. On obtient alors une grenure[11].

L'aquatinte permet d'obtenir des surfaces de gris à noir suivant le temps de morsure, la densité de résine déposée, la grosseur du grain, et les répétitions de grainage.

Après la morsure la plaque sera nettoyée à l'essence de térébenthine. Afin que l'encre pénètre bien on aura soin de huiler les grenures et de tiédir la plaque. L'essuyage doit se faire tout en douceur et de façon uniforme[12]. Il est proscrit de finir l'essuyage par un paumage au blanc d'Espagne, par contre un dernier essuyage au papier de soie permet de donner à la grenure un aspect velouté.

UP : J'ai profité aujourd'hui de mon passage sur Paris pour passer chez Joop Stoop, dans le 13e, et en suis ressorti avec du matériel et des conseils !

Tout d'abord, l'acide nitrique attaque bel et bien l'acier, carbone comme inox.

J'ai donc acheté un verni acrylique, un dissolvant doux, de l'acide nitrique et une pointe sèche.

Le tout m'aura coûté un peu moins de 40€. La vendeuse m'a conseillé de travailler dans une pièce bien aérée, et éventuellement de porter un masque type masque de chantier ou hospitalier afin d'éviter de souffrir des vapeurs. Pas sûr que ça fonctionne, mais j'en parlerai à mes parents infirmiers

Je réaliserai prochainement mes premiers essais.

Les produits achetés semblent réutilisables plusieurs fois (avec le même acide par exemple, même dissolvant...), aussi devrais-je pouvoir tenir un moment avec ceux-ci.

Je vous post photos et liens des produits acquis :

Une pointe sèche 1.5mm manche en bois :



http://www.joopstoop.fr/product.php?id_product=540

Un vernis acrylique "dur" Lascaux, 85mL



http://www.joopstoop.fr/product.php?id_product=1069

Un "Remover" Lascaux, dissolvant le vernis une fois la gravure réalisée.



http://www.joopstoop.fr/product.php?id_product=1081

Mon flacon est jaune, étonnant... Il n'y en a pas proposé sur le site qui en ait la teinte, peut-être ont-ils changé de colorant

Et un bidon d'1L d'acide nitrique (le petit à droite) C = 53% (produit non "envoyable")



http://www.joopstoop.fr/product.php?id_product=1198

Je n'ai pas pensé à demander, mais elle n'a pas fait mention de dilution nécessaire... Aussi je pense que celui-ci sera à utiliser pur. (et qu'est-ce que ça pue ! )

Je pensais qu'il aurait fallu plusieurs heures d'actions pour obtenir une bonne profondeur de gravure, mais elle m'a affirmé qu'il serait nécessaire que je regarde toutes les 5 mins l'avancée de la morsure, et que celle-ci se faisait rapidement (le risque étant que le vernis se craquelle et que l'acide attaque la lame.)

J'ai commandé du blanc de meudon, nécessaire pour le dégraissage de la lame, par utilisation combinée avec du vinaigre d'alcool (le tout ne coûtant presque rien.....).

Les premiers essais de gravure se feront ce weekend !!

Vivement qu'on voit ca

Apres si tu te debrouilles tu pourras nous faire des gravures d'apres photos ? Je voudrai un CC avec ma tete apres tout shakespeare a bien eu sa serie a lui....

Sans rire, si ça fonctionne.. Y'a moyen !^^

ça dépendra du profil de la lame je pense, je risque d'avoir des difficultés à graver du très évidé (c'est une supposition, j'ai justement une lame très évidée dans mes "cobayes" ^^)

J'ai un logiciel photoshop, alors je pourrai tracer les contours de ton visage d'après recalcage !

(Avec une petite phrase spirituelle du genre "j'aurais pas dû reprendre ces whsiks*hips*"

Sur les lames très évidées, y a t'il un risque que la gravure la traverse de part en part ?

Turambar a écrit:

Sur les lames très évidées, y a t'il un risque que la gravure la traverse de part en part ?

On verra

Je pense que ça nécessitera quelques tests d'ajustement de profondeur de gravure, à priori je laisserai agir l'acide un peu moins longtemps sur les très évidées

(Shit ! Mon Fila !!!^^)

Si ça arrive sur un Fila14, tu risques clairement d'avoir un peu les boules. Mais ça ne devrait pas altérer ses qualités de rasage je pense.
Là tu ferais plus fort que Luigi et sa dremel.

Nominé 2012 pour le Dremel Awards

Thaeris a écrit:

Nominé 2012 pour le Dremel Awards

Ah ! T'es graâave !

Je suis confiant

Spoiler:

Thaeris a écrit:

Je suis confiant

Spoiler:

Joli Kamisori

C'était l'idée de départ, mais c'est passé dans la rubrique "perte et débris"

Pourquoi perte ? J’en ai un plus ou moins pareil pour les même raisons et je crois bien que qu’est mon rasoir le mieux affilé. Je m’en sers à sec en fin de rasage pour couper éventuellement les quelques poils récalcitrants et comme il a droit comme ses grand frères à une trentaine de passe il est vraiment au top. Il n’y a pas de doute quand les anciens disent cuir, cuir et encore cuir c’est bien pour une raison.