Voilà des explications pour le moins claires:
Explications à propos des faux savons d’Alep est à l’origine de cet article.
Que des consommateurs non avertis se fassent avoir en achetant des faux savons d’Alep (Presque la couleur de l’Alep, presque le sceau de l’Alep, le nom de l’Alep mais ce n’est pas un Alep), soit, mais que des professionnels (boutique Bio) vous affirme mordicus que le produit qu’il vous propose est un authentique Alep alors que ce n’est qu’une vulgaire copie, là ç'est de la pure arnaque! Je ne doute pas de la sincérité du commerçant à qui on à du faire le coup du certificat d’authenticité traduit par un Syrien agrée! Et oui, même dans l’univers du Bio ça existe les représentants peu scrupuleux!
Avant d’aller plus loin et de décortiquer la composition de ces fameux savons (Les vrais et les faux), un peu d’histoire:
L’histoire donc, nous raconte que ce savon serait à l’origine de tous les savons dur du monde (3500 ans environ selon les sources) et fait référence à un de ces prestigieux descendant, le savon de Marseille (fin 17e siècle). J’ajouterais aussi la longue tradition des savons dur Africains. En Afrique, dans la littérature est décrit par exemple qu’au Ghana, avant l’arrivée des Portugais en 1482, les Fanti préparaient du savon à partir de l’huile de palme brute et de la potasse, extraite des cendres de bois. En inde, c’était aussi une activité importante avant l’arrivé des anglais et l’implantation d’Unilever en Inde (appelé Hindustan Lever). Il me reste à rajouter qu’il y a à peine 10 ans, personne (ou très peu) ne connaissait ce savon en France, aujourd’hui on peux en trouver partout, et parfois (souvent) à des prix très élevés.
La composition du savon d’Alep (le vrai)
* Huile d’olive de deuxième pression.
* Un peu d’eau.
* De la soude (autrefois extraite de la cendre de salicorne)
* l’huile de baies et de feuilles de laurier (Laurus nobilis)
L’huile de laurier étant plus rare et plus chère que l’huile d’olive, son pourcentage influe considérablement sur le prix des savons.
Voilà, c’est extrêmement simple et complètement naturel! Le savon d’Alep traditionnel se présente donc toujours sous la forme d’un pain parallélépipédique marron, sur lequel sont inscrits le nom du fabricant ainsi que la qualité du savon.
Mais, sous la dénomination « Savon d’Alep » on trouve de vulgaires copies qui sont la plupart du temps fabriquées comme des savons industriels. Dans ces savons, la quantité d’huile d’olive est alors réduite a son minimum et est souvent remplacée par de l’huile de palme ou de coprah. Pour l’huile de laurier (trop chère) caractéristique principale et source des bienfaits du savon d’Alep, il n’y en a pas ! Il n’y a aucun contrôle obligatoire pour cette méthode de fabrication, ce qui n’est pas le cas pour l’appellation d’origine « Savon de Marseille ».
Il peut donc être produit dans d’autres pays et l’on voit maintenant arriver sur le marché français des quantités importantes de savons d’Alep fabriqués avec des huiles d’olive de plus ou moins bonne qualité, et parfois même avec des mélanges d’huiles dégradées d’olive, de palme et de coprah (ils sont ensuite colorés et parfumés afin de leur donner un aspect plus authentique). Il est tentant aussi d’indiquer des % fantaisistes d’huile de laurier afin de faire plus de profit.
Quelques pistes pour reconnaitre un vrai savon d’Alep
* Sa surface est rugueuse et l’aspect général est assez brut.
* Il doit comporter le sceau du fabricant (en Arabe, et parfois en dessous la marque en lettres latines).
* Sa couleur est brun-beige à l’extérieur et vert émeraude à l’intérieur. (Due à la présence naturelle de chlorophylle).
* Le savon d’Alep flotte. (Ce qui n’est pas le cas de la plupart des savons)
* Le savon d’Alep n’est pas liquide. (Autrement sa composition contient des éléments chimiques comme des tensioactifs, des agents anti-bactériens etc… Du coup ce n’est plus un savon d’Alep!)
* De façon générale aussi, il faut se méfier des « Alep » qui ne sont pas carrés. Souvent, les copies sont faites sous forme de barre ou petite savonnette car cela est plus facile à produire. Il suffit de mettre le savon liquide dans des moules. La production sous la forme carrée demande beaucoup de place et un matériel spécifique que les faussaires ne possèdent pas.
Vous êtes vous déjà demandé(e) comment il était fabriqué, d’où venait-il vraiment, alors que la Syrie est en guerre depuis 2011 ?
LE SAVON D’ALEP QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le savon d’Alep est produit à partir de trois ingrédients principaux :
l’huile d’olive seconde pression ;
l’huile de baie de laurier (dix fois plus chère que l’huile d’olive) ;
la soude naturelle.
Après sa fabrication, le savon doit « sécher » au moins neuf mois. Plus un savon est vieux, plus il a de vertus. Le savon d’Alep ne bouche pas les pores de la peau car il n’est pas fabriqué à base de graisse animale. Une tonne de savon permet de faire environ 5 000 savonnettes.
Comme son nom l’indique, ce savon est un produit originaire d’Alep, une ville au nord de la Syrie. Traditionnellement installées au centre de la ville, les savonneries se sont progressivement délocalisées dans une zone industrielle de la périphérie. Ces usines, si elles ont été épargnées par la guerre, ne sont pas à l’abri des pillages et l’état des routes empêche la circulation des marchandises pour leur approvisionnement.
Comment les fabricants et les importateurs se débrouillent-ils pour assurer l’approvisionnement en France ? Y a-t-il un risque de rupture de stock ? Rue89 a interrogé plusieurs importateurs français pour essayer de mieux comprendre.
Tadé est l’un des principaux importateurs de savon d’Alep dans l’Hexagone. Avant la guerre, l’entreprise importait 100 tonnes de savon solide par an en moyenne (soit environ 500 000 savonnettes). Sous la marque Aleppo Soap, ces produits sont vendus notamment dans les jardineries Truffaut.
Une production impossible
Dans l’usine du savonnier de Tadé, à la périphérie d’Alep, aucune pièce n’a été produite l’hiver dernier (la période de production du savon d’Alep) : impossible d’acheminer les matières premières.
Parmi les sept importateurs contactés, seul Ekibio, fournisseur de l’enseigne de magasins bio Naturalia, affirme continuer à produire des savons :
« Notre usine est dans une zone en marge de la ville d’Alep, qui est sous la protection des kurdes. Dans cette zone, il y a eu des escarmouches mais pas de destruction. Notre outil de travail n’a pas été touché et on continue à produire. Pour protéger l’usine, des gens surveillent en permanence car nous ne sommes pas à l’abri de pillages. »
Christian Védrenne, le directeur marketing d’Ekibio, poursuit :
« Des familles travaillent et vivent sur place, on a installé des campements depuis un an et demi. En général, le mari travaille dans notre savonnerie, et il a rassemblé sa famille dans le campement pour mettre tout le monde à l’abri de la guerre. »
« Une économie de guerre »
Les autres importateurs affirment qu’il n’est pas possible de produire dans les conditions actuelles. Marc Carbonare, directeur de l’entreprise Karawan, fournisseur de Nature&Découvertes, explique :
« Tout est désorganisé, l’approvisionnement en matières premières est impossible. Bref, toutes les composantes pour faire une bonne production ne sont pas là. »
C’est une « économie de guerre », résume Christian Védrenne d’Ekibio. Dans cette économie désorganisée, tout coûte cher :
les matières premières : l’huile d’olive et l’huile de baie de laurier ;
l’essence pour le transport des marchandises ;
les assurances pour les conteneurs ;
le conditionnement et l’étiquetage, désormais réalisés en France car les imprimeries et les usines d’emballage ne fonctionnent plus en Syrie.
Du stock dans les savonneries d’Alep
Malgré les difficultés de production, les stocks de savon d’Alep ne manquent pas. Un savon doit sécher environ neuf mois. Ceux prêts à l’export aujourd’hui ont été produits pendant l’hiver 2011/2012. Et, à cette période, beaucoup d’usines fonctionnaient encore…
UN PRODUIT D’ORIGINE CONTRÔLÉE ?
Le nom « savon d’Alep » n’est pas déposé. Un savon qui n’est pas produit à Alep peut être vendu sous le nom « savon d’Alep ».
Depuis deux ans, Ekibio a mis en place une AOP (Appellation d’origine protégée) qui implique une recette et un lieu de production spécifique (une zone délimitée autour d’Alep). Ils sont les seuls à reconnaître cette appellation.
En 2007, 62 000 tonnes de savons aurait été produites à Alep selon les chiffres de la chambre d’industrie syrienne.
Selon le directeur de Tadé, Thaddee de Slizewicz, ses clients seront approvisionnés :
« Notre usine n’a pas été touchée par les destructions, on a donc conservé nos stocks de savons. Actuellement, on m’envoie la production de l’hiver 2011/2012 et avec ces stocks, je peux approvisionner mes clients jusqu’à fin 2014. »
Le docteur Constantini, créateur de l’entreprise Alepia qui importait plus de 500 000 savons par an avant la guerre, a lui aussi de la marchandise :
« Il y a du savon dans les savonneries mais nous n’avons pas les moyens de la faire venir en France. Mon dernier conteneur est arrivé il y a six mois. Depuis, c’est impossible. »
Les risques du transport
Le transport des savons de l’usine d’Alep vers la France représente la vraie difficulté pour les importateurs. Rejoindre le port de Lattaquié sur la côte méditerranéenne syrienne, d’où partent les conteneurs vers l’Europe, est très risqué. Thaddee de Slizewicz, qui a reçu son dernier conteneur il y a un mois, raconte :
« En avril 2013, notre camion a été rançonné. Le véhicule a été arrêté par les rebelles. Ils ont pris 2 000 euros pour rendre le camion et 2 000 euros pour libérer le chauffeur et on a perdu 20% du contenu de notre conteneur (soit environ 2 tonnes de savon). »
Le transporteur d’Ekibio, importateur de 2 millions de pièces par an en moyenne, doit faire des détours hallucinants pour sortir la marchandise de Syrie. Le directeur marketing explique le chemin parcouru par les savons :
Et si la guerre dure encore longtemps ?
Si le conflit perdure, produire hors de la Syrie est une option envisageable. En 2012, Tadé « a tout fait pour diversifier ses fabricants » et pense aujourd’hui à produire, en utilisant la même recette, « soit en Turquie, soit au Liban, soit ailleurs en Syrie sur la côte » mais ne « désespère pas de produire des savons en décembre 2013 en Syrie ».
A l’heure actuelle, les fournisseurs craignent surtout une intervention occidentale en Syrie, qui perturberait un peu plus l’économie locale. Christian Védrenne, d’Ekibio, s’inquiète :
« Si demain il y a une offensive au nord d’Alep, il sera quasi impossible d’aller chercher de l’huile d’olive pour produire cet hiver. »
Et sans huile d’olive, pas de savon. Or, les stocks des années précédentes ne suffiront pas ad vitam aeternam.
Tout comme pour le savon de Marseille la DGCCRF(FRAUDE) considère QUE LE
SAVON D'ALEP est une recette.
Vous pouvez donc fabriquer du savon de Marseille ou du savon d'Alep où bon
vous semble
Dans tous les pays du monde.
J'ai été ( le fabricant) à l'origine de la commercialisation du savon d'Alep en
Europe,j'avais donc prévenu tous
Les savonniers d'Alep il ya plus de 16 ans mais ils n'ont jamais voulu
prendre en compte mes
Conseils ainsi que mes remarques à ce sujet.
A ce jour avec la mondialisation aucun produit n'est épargné.
Cordialement M Schembri Georges.
SAVONNERIE ENSA/TOMELEA
182 /223 Avenue Estienne d'Orves
83500 La Seyne sur mer - France
Tél (+33) 04 94 94 15 47 - Fax (+33) 04 98 03 19 27
www.alep-soap.com
www.derm-alep.com
www.bleu-olives.com
FICHE TECHNIQUE SAVON DERM‘ALEP
1 - Description du produit:
Aspect: --------------------------------------- Solide de couleur marron claire à l’extérieur et
Vert émeraude à l’intérieur.
Odeur: ---------------------------------------- Caractéristique du savon d’Alep.
Forme:----------------------------------------- Parallélépipède.
Poids :------------------------------------------Environ 200 gr ( produit sujet à dissécation).
2- Fabrication:
Le savon est obtenu par saponification d’huile de grignons d’olive .L’ huile de baies de
Laurier(on triture uniquement la drupe du fruit pour obtenir cette huile) est introduite
à la fin de la cuisson du savon afin de ne pas la saponifier.Ces opérations sont réalisées
durant les mois d’hiver Janvier ,Février, Mars.
.
Il est ensuite coulé en mises,coupé en pains et séché pendant 10 mois pour obtenir des morceaux d’environ 200 gr.
Ces morceaux sont ensuite contrôlés,nettoyés et mis en étui manuellement.
3- Caractéristiques physico-chimiques:
Acides gras totaux / Total fatty matter------------------------------------- 83% + ou - 2%.
Eau et volatils / Moisture -----------------------------------------------------11% + ou - 2%
Huile de laurier (drupe)------------------------------------------------------- 4% + ou- 05%
Glycérine/ Glycerin------------------------------------------------------------ 1% +ou -0.5%
Chlorure de sodium/ Sodium chloride ---------------------------------------0.50% +ou – 0.1%
Alcalinité libre (NAOH) / sodium hydroxide--------------------------------0.10% +ou - 0.5%.
4- Nomenclature INCI :
Sodium olivate - aqua - laurus nobilis oil - glycerin - sodium chloride –
-Sodium hydroxyde.
5- Pourcentage des ingrédients avant cuisson:
Huile d’olive 76 % Eau 10% Soude 10 %
Huile de Laurier 4% Est introduite à la fin de la cuisson du savon afin de ne pas la
Saponifier,nous obtenons ainsi un savon surgras tout en conservant intactes les vertus
de l’huile de Laurier qui est antiseptique antifungique et antiparasitaire.
LABORATOIRE ENSA FABRICATION D’UN SAVON D’ALEP COSMETIQUE.
Etape 1 : saponification ou empâtage
Huile d’olive et soude sont mélangées dans un grand chaudron pouvant contenir jusqu’à 10 tonnes
de matières premières.
La réaction de saponification va s’opérer (c’est l’action d’une alcali sur un corps gras) ; celle-ci est
exothermique (dégage de la chaleur).
Etape 2 : la cuisson
La pâte de savon ainsi obtenue est cuite à une température d’environ 80°C et mélangée à l’aide
d’un grand malaxeur.
Etape 3 : le relargage
La pâte est ensuite lavée à l’eau salée afin de séparer l’excédent de soude et les impuretés présentes
dans le savon.
Etape 4 : la liquidation
On va rincer le savon qui est dans le chaudron avec de l’eau douce afin de le filtrer une deuxième
fois par différence de densité car l’eau est plus « lourde ».
Etape 5 : l’huile de laurier
En phase finale on obtiendra un savon SURGRAS en ajoutant précieusement l’huile de
LAURIER (maximum 5 % ) sans la saponifier pour qu’elle conserve ses vertus .
Pour réaliser cette ultime et délicate opération, on branchera en circuit fermé le système de
pompage en couple avec le système de malaxage qui permettra à l’HUILE de LAURIER
de se diluer de façon homogène dans la pâte à savon.
Etape 6 : préparation de la zone de coulage
A l’aide de longues règles en aluminium, on va délimiter une surface et un volume dans lequel le
savon encore chaud et fluide sera coulé.
Etape 7 : coulage du savon
Comme pour une chape de béton, le savon est coulé, lissé et mis à niveau.
Etape 8 : découpe et estampillage de la dalle de savon.
A l’aide d’un râteau à 5 lames, on va découper manuellement en équipe des cubes d’environ 270
grammes.
Ils seront ensuite estampillés individuellement et manuellement.
Etape 9 : mise en séchage
Enfin la dernière étape mais la plus longue, le séchage car il va durer au minimum 9 mois.
Le rangement des savons doit être très précis afin d’éviter la chute de tonnes de savons.