Un jour j'ai parlé a un vieux qui n'achetait que du vent..
Un vieux,un tres vieux du village..Que tout le monde laissait perdre entre les murs de sa masure.
Personne ,n’approchait de cette vielle baraque paumé au fond d'une allée de marronnier.
Les jour d'été je le voyait poser ses os sur ce qui semblait être un banc.
Enfant,de l’arrêt de bus scolaire de la je le voyais s'étaler parfois devant la porte une serviette fumante sur le visage . Il n'avait aucune allure avec son bide débordant d'immonde derrière son débardeur blanc cassé ,et ses bretelles a la raballes sur les cotés de ses hanche bien remplies..
Je le regardais avec dédain avec son crane chauve et deux grosse touffe sur les cotés..
Mon grand père le connaissait bien et ne l’aimait pas..
Il me disait comme ca
« Tu vois c'lui la..et bé c'est un con ! »
Il m'en fallait pas plus pour le détester.. et l regarder sans goût avec un dédain violent propre a l'enfance.
ET puis un jour..Plus rien .Plus de serviette ,plus de vieux dégueulasse au coin de la baraque.
Juste la cheminée qui fumait .
C’était en hiver ce matin la,j'avais recueilli un oiseau dan une boite d'allumette qui c’était fait piéger par le froid .
J'étais occupé a mettre l'oiseau dans ma poche pour le réchauffer quand j'ai entendu un gros Boom....Une détonation.
Puis plus rien.
Jus qu’as ce que la porte de la maison s'ouvre et que le vieux en sorte le « Marcel » taché de sang .
Il ce vautrat de tout son long sur son bide énorme...J'ai cru le voir même rebondir.
Je suis rester la...
Je me souviens avoir pensé
« Tien ce pauvre type c'est foutu un coup de fusil. »
Et aussi étrange que cela puisse paraître ,je m'en foutais royal.
Protéger un oiseau du froid dans ma poche oui.
Mais coller ce type détestable et gras dans ma poche non.
Je l'entendais gémir a chaque respiration,un profond râle ..
Alors je suis parti chercher mon grand père. Calmement.
Je pense que pour le vêlage d'une vache j'aurais accélérer le pas..Mais la..A quoi bon.
Je ne lui avait pas foutu le fusil dans la gueule ,ni même appuyer sur la détente.
Il s'était exécuter de son propre chef.
« Papi !! Le vieux con en face de l’arrêt c'est foutu un coup de 12 »
T'es sur que c'est du 12 ?
Mon grand père avait un sens de l'humour bien a lui..;Le 12 correspond a un calibre de Fusil.
Il dit a ma grand mère de téléphoner au gendarme ainsi qu'au pompier.
Mon grand père me dit de rester la.
Fin de l'histoire. Le vieux survécu. Apres une greffe de peau prise sur son propre cul et une reconstruction a base de ferraille de sa mâchoire. Mon grand père le surnommait a présent « Peau de fesses »l
Un jour j'ai demandé a mon vieux pourquoi il détestait Peau de fesses ?
Il me dit qu'il ne le détestait pas.
Juste que ce con l'avait dénoncé pendant la guerre alors qu'il avait sauvé 2 aviateurs Canadiens.
Con comme j'étais a l 'époque et du haut de mes 8 ans je lui ait dit
« Tu la pas descendu? »
Il ma regardé et a souri.
Des années plus tard j'ai compris que buter un homme aussi pourri soit il n'a rien de simple..
Je sais qu 'un jour il est revenu chez lui,dans sa vieille baraque et qu'il est venu d s’excuser de ce fait de guerre et que cette dénonciation l'avait hanté toute sa vie et qu'il ce demandait a quel moment mon grand père allait le refroidir.
Des fois je le croisait au village et lui disait « Salut peau de fesse »Un jour même il essaya de me rosser pour ces mots.
Un jour j'ai parlé a un vieux qui n'achetait que du vent..Et ce jour la j'avait 30 ans
les vieux qui n'étaient pas tombés a la guerre crevaient de chose beaucoup moins nobles.
On ne les nommaient plus Colonel ou résistants,mais Cancereux et Alzaimer. Mon grand père passait a travers,Peau de fesses qui avait lécher le canon du fusil aussi.
Je ne sais pas comment il appris un jour que je me rasait au CC (les villages sont petit) mais il a apporter sa vieille lame a mon Grand père et disant
« Tu donneras ca a ton drôle »
2 semaines plus tard je récupérait le rasoir p je suis parti moi même remercier « André Buttock skin! »
La baraque ne me semblait pas plus délabré qu'a l'époque.
Il fut surpris de me trouver devant sa porte.
-Qu es que tu ressemble a ton grand père. »
-Je suis venu vous remercier pour..
-Me remercie pas..T'as vu ma gueule ? Je me rase a l'électrique je m'arrache pas les cicatrices avec...tu veux boire un coup ?
-Vite fais .
On a parlé du temps, de sa mère qui lui avait offert ce rasoir lors de sa communion en 35 ou 36 ,je me souviens plus..ET puis la vie ,la vie...
Maintenant André est mort...Des fois quand je vais au cimetière voir la tombe de mon grand père,je vais voir sa croix..Personne ne la fleuri elle est sèche...
Je pense souvent au fait qu'il avait balancé mon grand père,et aussi qu'il devait avoir 19 ou 20 ans a l'époque...Qu'es qu'on est a 20 ans ?
Un jour j'ai parlé a un vieux qui n'achetait que du vent..Car dans le calcaire tombal ,il n'y a que ca qui manque .
LE RASOIR D ANDRÉ , SON BRAS AU BAR DU VILLAGE