Le topic des Kamisori

C'est à mon avis assez risqué de débuter en affutage /affilage sur un beau Kami...
Pour savoir ce dont il à besoin, il faut voir son état. Donc une bonne photo peut déjà donner une idée.

Pour l'affilage, donc l'entretien sur le cuir, c'est comme un CC classique.

Pour l'aiguisage, donc sur la pierre, c'est un peu plus compliqué : on applique un ration 7/2 en fonction des faces .
Il y a pas mal de posts sur ce sujet : ici par exemple : https://coupechouclub.1fr1.net/t9778-mon-premier-kamisori-a-l-usage

Et là : https://coupechouclub.1fr1.net/t12050-retour-mitige-sur-les-kamisori

oregos a écrit:

C'est à mon avis assez risqué de débuter en affutage /affilage sur un beau kami..

Oui c'est surtout risqué pour le strop

Mon Kamisori est neuf, un affilage sur la paume de la main est-il suffisant ?

Aucune idée !
Il rase les poils de bras ? A la volée ? Pas du tout ?

Et surtout :

L'affilage sur la main est une technique bien particulière et pas forcément très évidente: il faut tout de même bien la maitriser.

Si ta question sous-entend "puis-je me passer d'un cuir?": ma réponse est NON !

Commence par apprendre la technique sur un cuir, tu pourras ensuite passer sur la paume de la main une fois que tu maitriseras bien ...

Pour moi, la main ce n'est de toute façon que de la finition, pour adoucir, l'essentiel du travail d'affilage se fait au cuir!

Même avis ici : je me sers de la main pour adoucir le fil, que ce soit avec les kami ou les CC.

nca000 a écrit:

L'affilage sur la main est une technique bien particulière et pas forcément très évidente: il faut tout de même bien la maitriser.

Si ta question sous-entend "puis-je me passer d'un cuir?": ma réponse est NON !

Commence par apprendre la technique sur un cuir, tu pourras ensuite passer sur la paume de la main une fois que tu maitriseras bien ...

Pour moi, la main ce n'est de toute façon que de la finition, pour adoucir, l'essentiel du travail d'affilage se fait au cuir!

Ca résume effectivement ce que j'avais compris ...
Que me conseillez-vous d'acheter comme cuir pour (bien) commencer et y a-t-il des vidéos qui expliquent les bases pour (bien) s'en servir ?
Merci

itoune a écrit:

nca000 a écrit:

L'affilage sur la main est une technique bien particulière et pas forcément très évidente: il faut tout de même bien la maitriser.

Si ta question sous-entend "puis-je me passer d'un cuir?": ma réponse est NON !

Commence par apprendre la technique sur un cuir, tu pourras ensuite passer sur la paume de la main une fois que tu maitriseras bien ...

Pour moi, la main ce n'est de toute façon que de la finition, pour adoucir, l'essentiel du travail d'affilage se fait au cuir!

Ca résume effectivement ce que j'avais compris ...
Que me conseillez-vous d'acheter comme cuir pour (bien) commencer et y a-t-il des vidéos qui expliquent les bases pour (bien) s'en servir ?
Merci

Une raquette à Chewbacca !!!
Et pour les video elles sont dans sa signature ...

Idem : pour un Kami, qui reste un rasoir de petite taille, une raquette sera plus pratique, à mon avis .
Avec l'avantage d'avoir un coté réservé à la pâte, si besoin.

Je confirme pour la raquette, avec un cuir plutôt souple. Sur les paddles dont le cuir est collé sur le bois, le kamisori a tendance à rayer, pas sur un cuir sur tendeur.

Pour la pâte verte il faut faire attention, surtout avec les kamisori anciens, car l'acier est si tendre que le suraffilage arrive vite! En revanche si le modèle que tu as acheté est bien celui auquel je pense (ça doit être le même que le miens, le Kenchô), tu aurais dû demander au coutelier de te le rendre shave-ready. Là-bas, ils savent le faire (contrairement aux couteliers de chez nous!). Si tu ne l'a pas fait, n'hésites pas à y aller sur la pâte verte car l'acier des nouvelles production n'est plus le même, et est à mon sens beaucoup plus dur.

Et n'hésites pas à poster des photos

Citation :

Pour la pâte verte il faut faire attention, surtout avec les kamisori anciens, car l'acier est si tendre que le suraffilage arrive vite! En revanche si le modèle que tu as acheté est bien celui auquel je pense (ça doit être le même que le miens, le Kenchô), tu aurais dû demander au coutelier de te le rendre shave-ready. Là-bas, ils savent le faire (contrairement aux couteliers de chez nous!). Si tu ne l'a pas fait, n'hésites pas à y aller sur la pâte verte car l'acier des nouvelles production n'est plus le même, et est à mon sens beaucoup plus dur.

C'est ce que je répète souvent, la pâte verte est à utiliser en dernier recours et mieux vaut respecter les ratios comme sur la pierre.

Par contre il faut comprendre une chose. Un kamisori fait dans les règles de l'art, comporte une mise en rapporté d'un acier dur (hagane) dans lequel est fait le fil sur une structure en acier plus mou (jigane).

Cette différence de dureté entraîne une usure prématurée du jigane et implique un changement fondamental de la géométrie si on ne respecte par les ratios d'affutage.

Sachant que la pâte verte est un abrasif qui peut déjà entraîner des dégâts sur le Jigane, il faut être prudent même avec un kamisori récent du moment qu'il y a une mise en rapporté.


Ne surtout pas "y aller" sans les ratios...

Lanzhu88 a écrit:

Ne surtout pas "y aller" sans les ratios...

Moi je veux bien mais pour le coup je trouve que le geste à réaliser pour les passes est compliqué si on veut prendre toutes les précautions pour ne pas abimer son cuir!
Ce que j'essaie de faire: les allers sur le cuir et les retours en soulevant le kami sauf pour le dernier de la série (7/1) mais comme je soulève le kami au retour la reprise de contact avec le cuir pour le prochain aller n'est jamais très propre je trouve (je ne suis jamais sur que mon kami soit bien à plat)

Procèdes-tu de la même manière?

Citation :

Moi je veux bien mais pour le coup je trouve que le geste à réaliser pour les passes est compliqué si on veut prendre toutes les précautions pour ne pas abimer son cuir!
Ce que j'essaie de faire: les allers sur le cuir et les retours en soulevant le kami sauf pour le dernier de la série (7/1) mais comme je soulève le kami au retour la reprise de contact avec le cuir pour le prochain aller n'est jamais très propre je trouve (je ne suis jamais sur que mon kami soit bien à plat)

Procèdes-tu de la même manière?

Tout d'abord je n'utilise plus la pâte verte pour mon kamisori en tamahagane. Le trio canevas, cuir, paume de la main me donnent d'excellents résultats et si un jour ça ne suffit plus, j'emploierai une pierre japonaise que j'ai en réserve spécialement pour reprendre un peu le fil.

Sur les Iwasaki que ce soit le sandvik ou le tamahagane il n'est point besoin d'employer de la pâte verte. Quand le fil fatigue, une séance longue de canevas remet tout en place. C'est le gros avantage des aciers traités très dur et de grande qualité. C'est moins résilient donc plus fragile aux chocs, mais ça ne bouge pas et ça devient d'une
douceur incomparable à la longue (un peu le pendant du fameux C135 en coupe-chou employé par TI).


Quand j'utilisais la pâte verte sur des kamisoris anciens (en général du shirogami de qualité moyenne) je faisais effectiment des remontées dans le vide. Mais la prise de contact toujours en mouvement et surtout en croisant. Je n'ai jamais eu de soucis. Les entailles proviennent d'une prise de contact dans un mouvement arrêté avec un coin du kamisori.

Si celui-ci est en bien en mouvement avec une prise de contact en X il n'y a pas de risque à ce niveau.

Lanzhu, tu avais posté une vidéo sur l'affilage sur la main... J'arrive pas à remettre la main dessus...

Lanzhu88 a écrit:

Tout d'abord je n'utilise plus la pâte verte pour mon kamisori en tamahagane. Le trio canevas, cuir, paume de la main me donnent d'excellents résultats et si un jour ça ne suffit plus, j'emploierai une pierre japonaise que j'ai en réserve spécialement pour reprendre un peu le fil.

Sur les Iwasaki que ce soit le sandvik ou le tamahagane il n'est point besoin d'employer de la pâte verte. Quand le fil fatigue, une séance longue de canevas remet tout en place. C'est le gros avantage des aciers traités très dur et de grande qualité. C'est moins résilient donc plus fragile aux chocs, mais ça ne bouge pas et ça devient d'une
douceur incomparable à la longue (un peu le pendant du fameux C135 en coupe-chou employé par TI).

Bon ben je vais tenter la longue séance de canevas car pour l'instant rien y fait c'est toujours pas terrible, malgré tout vos conseils
sinon pour oregos voici:

Le petit dernier:

Un petit HENKOTSU 45mm, qui m'a été offert par un coiffeur-barbier à Kinosaki-onsen cet été. Je l'avais mis dans un colis par bateau la veille de mon retour en France et il est arrivé avant-hier! (Et oui, ça prend deux mois pour arriver par bateau!)

Je l'ai nettoyé à la pierre d'argent, puis passage sur pierre 6000 et 8000, pâte verte et cuir. Il est diablement efficace

J' ai exactement le même !!!

Après un début un peu difficile et un p ' tit passage chez l 'ami Lanzhu, maintenant c'est un régal, j 'en suis très content ...

Citation :

Après un début un peu difficile et un p ' tit passage chez l 'ami Lanzhu, maintenant c'est un régal, j 'en suis très content ...

Il doit être bien rodé maintenant ;-)


Bon sang il faut que je refasse la vidéo (la lumière est tellement mauvaise qu'on dirait que j'ai les mains qui viennent de sortir d'une cryogénisation).

Iwasaki 50mm, acquis aux usa, difficile à trouver...
Serait-ce un produit en voie de raréfaction ?

J'espère : il ne manquerait plus qu'on en trouve à tous les coins de rue ...

Toujours sympa, en 50 mm ...

Il se pourrait bien qu'un petit 60mm fasse son apparition chez moi d'ici noël

Citation :

Serait-ce un produit en voie de raréfaction

Les Iwasaki ont toujours été des denrées rares et ça va l'être de plus en plus. Iwasaki Shigeyoshi a pris sa retraite et seul Mizuochi Ryouichi travaille encore dans la forge de Sanjo (elle est très petite contrairement à ce qu'on pourrait croire).

Les kamisoris sont produits par lot. Une fois toutes les pièces vendues il faut attendre le prochain lot.
Sachant le temps que prend le degré de perfection atteint et qui fait la réputation de la forge, il faut être patient.

Et là on ne parle que des pièces produites avec le fameux sandvick du début du siècle dernier jalousement gardé à Sanjo (meilleure que les aciers Hitachi d'après Iwasaki Shigeyoshi).

Pour les lots de Tamahagane il faut être très très patient. La forge détient encore la fameuse loupe mais personne ne sait si Mizuochi Ryouichi va encore se lancer dans l'aventure d'une telle production (ce sont les meilleurs rasoirs japonais tout simplement).

Le petit dernier, fraîchement arrivé